Irlande : du 21 au 28 juin 2022Club MGEN TOULOUSE

 

Généralités

Nous sommes grandement aidées par les photographies de JosephBadia, réalisées sous forme de diaporama, selon les Comtés où nous sommes passés ainsi que les villes et lieux que nous avons visités avec panneaux explicatifs à l’appui et présentation des sites. Donc, j’ai compilé mes notes difficilement prises dans le car. [Je recopierai juste ainsi entre crochets les informations diverses de Joseph].

Il y a 10 000 ans, l’Irlande était couverte de forêts (chênes, frênes, noisetiers...) avec un climat comparable à celui de la France sans trop de pluie. L’arrivée de l’homme fut plus tardive (île) vers 8 000 à 6 000 ans à l’âge de Pierre. Vers 5 000 ans, on voit la fin des chasseurs-cueilleurs avec l’arrivée d’agriculteurs en bateaux et la constitution de villages avec des familles d’éleveurs réintroduisant les cerfs rouges venant du Sud-Ouest de la France ; le déboisement et le défrichement façonnent le visage de l’Irlande actuelle. Très vite, s’instaure une culture religieuse attestée par des sépultures, endroits sacrés,conservées intactes (rarement des tumulus ou cairns) ; certaines tombes à passage ne servent qu’une fois par an avec le Soleil (solstice d’été), les Clans n’habitant pas près ; dans d’autres, les morts étaient amenés après crémation pour 60 à 70 personnes, une poignée de cendres de chaque défunt étant conservée avec des bijoux, des outils… Les dolmens, souvent en spirales dans les champs, sont des composés de pierres verticales en forme de U ; pas très grands, la plupart font 1,20 m de haut et sont construits sur une butte de terre entourée d’un cercle de pierres avec une ouverture ; certains peuvent contenir différents ossements de plus de 30 personnes distinctes (enfants, adultes), les chairs étant enlevées (incisions trouvées sur des os). Des Cairns, constitués d’une centaines de tonnes de rochers,  de 30 m de diamètre sur 5,6m de haut avec une ouverture étaient érigés pour honorer les Chefs ; de 5 à 6 squelettes entiers ont été retrouvés dans les chambres funéraires ; ainsi, à New Grange, un couloir, peu large et assez bas avec une ouverture où un homme peut entrer, mène à une chambre funéraire de quelques mètres carrés ; une ouverture au-dessus bien plus petite permet de faire passer les premiers rayons du soleil du haut de la colline pendant lesolstice d’hiver(21 décembre) .

 L’évolution s’accélère vers 2 700av.JCavec l’arrivée des Celtes venus d’Europe de l’Est ; régis en Clans, ils s’installent jusqu’à 200 ; chaque Clan ayant un lien déterminé avec un Chef, 2 aides dont un Druide ou un sorcier : religieux en correspondance avec les Dieux et la Nature ; le Barde, conteur, constitue la mémoire du clan puisque l’écriture n’existe pas encore. Des classes sociales s’organisent avec Nobles et Bourgeois (costumes précieux), les Travailleurs (agriculteurs, commerçants) et les Esclaves (dont St Patrick) ; ce mode de vie va durer pendant 900 ans ponctués de guerres fréquentes entre les Clans pour se réapprovisionner. Essentiellement trois dieux celtes dominent : Lug, Dagda, Ogme.

Au Ve Siècle apparaît la chrétienté avec l’histoire de Patrick : né aux environs de l’an 400 en Ecosse, après des études en latin (parlé et écrit), Patrick est enlevé à 16 ans par des celtes irlandais et est vendu en Irlande comme esclave au nord d’Athlone ; il reste pendant 4 ans comme berger à travailler dans les champs et apprend les coutumes celtes et surtout druidiques ; il  parvient à s’enfuir et rentre en 429 en Italie en passant par Auxerre, Troie ; devenu prêtre et déjà évêque, il doit repartir en 432 en Irlande pour christianiser les Celtes ; après l’accord d’un druide, il explique le symbole de la croix du Christ et de la Trinité avec une feuille de trèfle, « Chamroch », plante poussant dans les champs ; il part au nord dans le Connemara sur un sommet sacré pour un jeûne de 40 jours ; il réalise un miracle avec sa crosse qui frappe la terre et fait partir tous les serpents dans la mer ; il baptisa peu à peu de nombreux nobles ; quelque temps après vers 461, mourant et ayant oublié son crucifix, il appela à l’aide Brigitte qui tressa pour lui une croix avec des joncs : la Croix de SteBrigitte (fêtée le 1er février), distribuée aux nouveaux couples qui s’installent pour chasser le mauvais sort; lui devient le saint Patron des Irlandais qui le fêtent le 17 mars.

Au IXe siècle, les Celtes irlandais sont chrétiens ; à la fin du même siècle, les Vikings envahissent l’île, font des raids puis s’installent sans repartir pour beaucoup d’entre eux (Cork, Belfast, Dublin, Limerick) ; ils commercent (utilisation de la monnaie). Dans un Clan, un jeune Prince chrétien voulut les chasser ; après un échec, il réussit à Limerick et parvint à unifier les Clans celtes ; en 1014, la grande bataille de Clontharf permitde massacrer les Vikings, les chasser ou les assimiler à la population. Mais à la mort des fils du Prince, les Clans reprirent, trois familles rivales se disputaient la Haute Royauté (ard ri), les O’ Connor, les O’Brien et les O’Neill. Le Roi d’Angleterre, Henri II, en profite pour coloniser le pays aidé par des barons normands.En effet,en 1160, le Roi d’Angleterre, ayant perdu la guerre, va aller voir le Roi Anglo-normand en France pour obtenir son aide afin qu’il envahisse l’Irlande en son nom ; ce dernier refuse car il a trop problème lui-même en France mais il délègue un de ses Comtes, celui de Clare, fin politicien, qui conclue un marché avec le Roi d’Irlande pensant se marier avec sa fille pour accéder ensuite au trône. En 1163, une avant-garde gagna sur les Celtes très bien armés ; en 1165, un débarquement anglo normand dans le Sud-Est remonta vite sur Dublin pour devenir maître du pays ; des premiers châteaux en bois avec des douves furent construits ; en 1171, le Roi anglo normand débarqua dans le nord pour faire partir son Comte qu’il jugeait trop puissant lui donnant des terres au sud ; Henry II prit alors le titre deRoi de Grande Bretagne et d’Irlande tandis que les Celtes voulaient qu’on leur rende leurs terres et les Anglais les gardant. La suzeraineté d’Irlande devait durer presque 400 ans après le règne de Rory O’Connor dernier Roi d’Irlande ; en 1199, Jean Sans Terre, son fils, devint donc Roi d’Angleterre et d’Irlande malgré l’existence de trois Rois locaux.

 Avec Henry VIII, Roi d’Angleterre, marié à 18 ans à une Espagnole , débuta le règne des Tudor, dynastie à asseoir en ayant un héritier ; pendant 20 ans, il n’eut pas d’enfants et demanda au Pape le divorce ; celui-ci lui accorda et il put se marier officiellement avec AnneBoleyn mais ayant toujours le même problème de descendance, il accusa sa 2è femme de trahison et la fit décapiter par un bourreau Français (meilleure technique avec l’épée), il se maria une 3è fois contre l’avis du Pape et  devint Chef de l’Eglise d’ Angleterre en créant l’Anglicanisme,passant ainsi au-dessus de l’autorité du Pape et pouvant récupérer des taxes religieuses ; il eut six filles et un garçon mais les Irlandais ne voulurent pas reconnaître cette nouvelle religion ; le Roi envoya une armée pour soutenir les Nobles Anglais lui ayant fait allégeance en devenant Anglicans ; le Roi leur donna le titre de Comtes héréditaires avec tous les terrains alentours. De ce fait, dans les différentes régions, les Nobles Anglais anglicans faisaient travailler sur leurs terres des Irlandais catholiques. A l’ouest, certaines familles nobles irlandaises défendaient leurs terres contre les Anglais.

Le règne d’Elisabeth 1er affirma encore plus l’emprise sur l’Irlande en gagnant, à la fin, la guerre contre les Irlandais pourtant aidés par les Espagnols ; les Irlandais furent donc repoussés dans l’Ouest pauvre abandonnant les régions riches du Nord ; la reine y installa alors des colons, presbytériens, venant d’Ecosse ; elle créa de nombreuses Universités pour les Protestants lui permettant d’asseoir son pouvoir. Les Catholiques se retournèrent contre les colons protestants lors d’une insurrection en 1641 ; or, au même moment en Angleterre, la situation était grave : Charles 1er ayant des problèmes d’argent s’était allié aux parlementaires catholiques ; la guerre civile éclata et le Roi fut décapité par Cromwell en 1649. Ce dernier, très puritain, après la dissolution du Parlement, se vengea des Catholiques en envahissant l’Irlandeet massacrant la population, détruisant toutes les églises ou les transformant en temples ; cependant, Cromwell fut renversé et l’Irlande se remit peu à peu. Quelque temps après, James, Roi Catholique, dut tenir bataille contre Guillaume d’Orange (autre dynastie) pendant 5 ans en Irlande ; il perdit dans le sud contre des Irlandais catholiques, des régiments français et Guillaume d’Orange et dans le nord contre les Ecossais le 12-7-1690, sur la Rivière Boyne ; James ainsi que les Nobles catholiques émigrèrent en France consolidant la victoire de Guillaume ; L’Irlande fut alors entièrement soumise aux Anglais avec un Parlement protestant à Dublin votant des lois uniquement pour protéger les Anglais. L’Irlande devint une Colonie Anglaise.

 La situation reste à peu près identique pendant presque un siècle ; mais en 1795, les Ecossais presbytériens du Nord majoritaires et favorables à la Couronne, se soulèvent ; commerçants assez aisés, ils sont rejoints par les Catholiques irlandais  peu armés ; Waltonva chercher comme allié la France qui va leur fournir une armée de 20 000 hommes  ; un amiral arrive au Sud-ouest à Baltury mais ne débarque pas car il n’a pas tous ses hommes ; or, le climat atlantique va jouer avec la tempête du siècle qui va couler 5 bateaux sur 28 ; la flotte fait alors demi-tour : en 1798, les rebelles sont écrasés, Walton , fait prisonnier, va se suicider dans sa prison et les rebelles vont tous être massacrés ;le Parlement de Dublin est fermé et transféré à Londres : tout l’argent repart en Angleterre.

En 1801, les Anglais ont donc tout pouvoir à Londres sur l’Irlande ; à l’Est du pays, les terres riches sont aux mains des Lords anglais ; l’Ouestest laissé aux Irlandais car la région est très pauvre et même là, ils doivent payer un loyer au Landlord : la base de leur repas consistait en[M1] pommes de terre (4kg par personne et par jour) ; en 1845, il y eut de 10 à 20% de récolte en moins à cause du mildiou etfin 1846, 90% en moins sur toute l’Irlande ; les Irlandais demandèrent l’aide des Anglais mais ces derniers refusèrent car ils avaient besoin de céréales pour les Anglais dans les Colonies ; les prêtres s’adressèrent, eux , à l’Evêché qui de la même façon refusa ; de 1845 à 1850, un million d’Irlandaismoururent de faim ; près d’un million et demi émigrèrent vers les Etats Unis sur des embarcations de fortune (30% de morts) ; le seul recours pour ceux qui restaient étaient les soupes populaires dans les Maisons du Travail pour les hommes ; les familles étaient séparées ; cette horrible période de Grande Famine reste encore ancrée dans l’esprit des Irlandais qui édifièrent de nombreux monuments sur ce sujet.

Le premier ministre anglais libéral fit quelques réformes avec en 1869 la séparation de l’église protestante et de l’Etat et en 1870, une réforme agraire ;la même année, suite à des soulèvements culturels, despartis indépendantistesdont la Ligue Agraire s’implantent, ancêtres du Sinn Fein (« nous seuls » vers 1900) demandant dans un premier temps le retour du parlement à Dublin  ; Yeats s’associant à la crise anglaise créée un théâtre pour la culture irlandaise ; ceux-ci demandent la fin de la colonisation dès 1885 avec la Home Rule accordant l’autonomie de l’Irlande dans l’Empire britannique mais les descendants protestants dans le Nord créent un Parti Unioniste ; le projet d’autonomie futaccepté par la chambre des Communes mais les Lords refusèrent ; aussi, à la veille de la première guerre mondiale, les Unionistes créent une force armée de 100 000 volontaires (Ulster Volonteers) à laquelle répondent les Irish Volunteers ;des milliers d’Irlandais, bien qu’anti anglais, partent à la guerre comme mercenaires, 50 000 d’entre eux ne reviendront pas ;

En 1916, une rébellion irlandaise commence le lundi de Pâques où 2 500 hommes défilent à Dublin contre les Anglais en uniforme ; surpris le premier jour, les Anglais ne réagissent pas et les émeutiers occupent la Poste  et d’autres bâtiments ; Pearse lit laDéclaration de L’Etat Libre Irlandais signée des 12 chefs rebelles ; puis, les Anglais armés tirent avec des canons sur des bateaux de guerre ; tous les rebelles se replient à la Poste qui est incendiée : 2 000 d’entre eux sont arrêtés, triés et envoyés pour certains au Pays de Galles, une centaine reste emprisonnée à Dublin tandis que la population de Dublin ne comprend pas le mouvement avec un effet inverse que celui escompté car il y eut 150 civils, victimes collatérales,  dont des femmes et enfants tués. Mais les Anglais font alors une erreur de jugement et accentuent la répression ; les chefs irlandaissont jugés en Cour martiale et exécutés pour trahison à grand renfort de publicité dès l’après-mididont le frère de Pearse et Connely, chef des Irish Volonteers, blessé dès le premier jour, jugé sans sa présence et recherché à l’hôpital pour l’exécuter. De ce fait, la population civile se met du côté des rebelles et les exécutions doivent cesser ; moins d’un an après, tous les prisonniers sont libérés dont l’un Michael Collinsde 25 ans, personnage fort et écouté, ami avec Edmond De Valera (ce dernier avait 2 passeports dont un américain où il était né,condamné à perpétuité, s’évade et part aux USA). Trésorier du Sinn Fein, il récolte de l’argent pour financer des armes pour la résistance dans une « armée de l’ombre ».

En 1918, le Sinn Fein obtient la majorité aux élections et leurs députés refusent de siéger au parlement à Londres ; les Irish Volonteers deviennent l’IRA : Irish RépublicanArmy qui engage une politique de guérilla contre la police anglaise qui ne connaît pas Collins ; ce dernier choisit une douzaine de cibles et un traité dugouvernement britannique envoie des troupes spéciales pour des représailles ; ainsi, lors de la demi-finale de foot gaëlique à Dublin, les troupes tirèrent dans la foule entraînant dix morts ; c’est le premierBloody Sunday ;en 1919, les députés irlandais  convoquèrent un Parlement irlandais à Dublin qui ratifia l’instauration de la République Irlandaise avec élu à sa tête De Valera  et commence alors une guerre civile de plus de 2 ans. Des négociations finissent par aboutir en 1921où un traité signé à Londres en particulier par Collins délégué par De Valerareconnait une frontière divisant l’Irlande en deux : d’un côté, 6 Comtés du Nord devenant l’Irlande du Nord avec sa capitale Belfast toujours anglaise avec des protestants britanniques (partie assez riche avec les chantiers navals et le passage sur l’Atlantique Nord) et de l’autre,l’Irlande du Sud avec 26 Comtés sous certaines conditions (que les Députés prêtent serment à la Royauté) ; l’Armée anglaise se retire mais dans les ports, la marine anglaise subsiste ;en 1919, les députés convoquèrent un Parlement irlandais à Dublin qui ratifia l’instauration de la République Irlandaise avec élu à sa tête De Valera  ; Collins accepte ainsi qu’un vote qui lui est favorable mais De Valera refuse  le traité anglais et exige un pays libre, unifié et indépendant de 36 Comtés ; la guerre civile se poursuit entre eux ; l’assassinat deCollins tué à Cork en Août 1922dans une embuscade signe la fin de la guerre civile au sud. De Valera et les anti traités clandestins partent aux USA ; De Valera revient en Irlande en 1927, il sera élu député mais refusera de prêter serment à la Couronne ; il devint Premier Ministre de la République Irlandaise ; en 1937, il fit voter une nouvelle constitution, l’Irlande devint indépendante=l’Eire ; elle sort du Commonwealthen 1949, adhère aux Nations Unies en 1955et sera neutre pendant la seconde guerre mondiale après que le premier président de la République soit élu en 1948par le peuple pour une durée de 7 ans.

Didier saute ensuite très vite au-dessus des années et le « Petit Futé » semble plus clair pour la suite.

 L’Irlande reste un pays de musique et de dansedes conteurs celtes avec des légendes. Les chansons deviennent des histoires et vice versa.Deux symboles la caractérisent : la Harpe ou Clarsach (depuis le XVIe siècle) dont nous verrons l’original au Trinity Collegeet le Triskel : 3 branches en forme de spirales tournant dans le même sens pour le Passé-le Présent – l’Avenir ou - la Jeunesse -l’âge adulte -la Vieillesse.De nombreuxinstruments de musiquesont utilisés traditionnellement et ont même évolué :  pour ceux à cordes ,en plus de la Harpe (Clarsach), le violon (fiddled), la mandoline, la guitare qui a bien souvent remplacé la harpe, le banjo (dans les années 1930) ; pour ceux à vent :les flutes de différentes sortes (de Teanwison, à bec longue, traversière), l’accordéon diatonique ou chromatique, le bandonéon, l’harmonica (dans le Nord-ouest), la cornemuse à coude (Elbow Pipe : avec le joueur assis le coude droit au soufflet, le gauche à la poche pour introduire l’air dans la pipe (flute principale), les doigts ont diverses positions pour moduler le son avec des harmoniques, le poignet permettant le changement de ton) ; ceux à percussion : Bodhrum ( grand cercle de bois avec une peau de chèvre tendue dessus  et derrière des croisillons ; pour un droitier, la main droite joue de la baguette tandis que la main gauche est placée sous le croisillon, on caresse et selon le placement de la main gauche en bas, on peut faire changer le son ; pour un gaucher, c’est tout l’inverse). La voix joue aussi un grand rôle avec de nombreuses chansons à rythmes différents (guigue, Rill, quadrilles, balais).Pour la danse : la prestation du 4è jour, le vendredi 24 juin sur le bateau , nous a permis de voir de plus près des chaussures : celles de ballet sont plus dures et lourdes,les courantes plus légères ; les danseurs et danseuses lors des spectacles doivent avoir les mains bien droites avec les bras le long du corps car les prêtres interdisaient à l’époque aux garçons de toucher les filles (histoire vraie ? légende ?) ; ils « clickent »(pas les prêtres, les danseurs !!) c’est-à-dire sautent haut et tapent les talons des chaussures l’un contre l’autre; ils peuvent aller de 3 à 5 clicks selon leur adresse et la hauteur du saut . De toute façon, instruments, voix et danse se complètent et inter agissent. Les danses remontraient à la « Croisée des chemins » du temps où les gens un peu éloignés se rencontraient une fois par semaine pour se réunir à un rond-point et danser ;quant auxanciens, ils s’appuyaient sur le dos d’une chaise et ne bougeaient que les pieds.

Le sport joue également un grand rôle dans la vie irlandaise avec le Rugby, le foot, le foot gaëlique et le hurling pour les humains (pas violents mais physiques nous assure Didier), les courses de lévriers pour les animaux ; nous n’assisterons qu’à ce dernier type d’exhibition le 5è jour samedi 25 juin.Avant 1884, il existait des sports spécifiques sans règle ni association ; pour bien se démarquer de l’Angleterre, des associations sportives se créèrent pour le hurling et le foot gaëlique mais ceux,  qui prenaient une licence pour un sport gaëlique, ne pouvaient en prendre une pour le foot et le rugby et vice versa ; les fonctionnaires anglais ne pouvaient pas jouer dans des sports gaëliques ; encore maintenant, il existe des scissions, il y a un sport gaëlique par paroisse et les meilleurs joueurs de rugby sont passés par un sport gaëlique.

*En commençant par le Rugby, il existe 4 équipes professionnelles (Munster, Leinster, Connaugh et Ulster) ; les meilleurs joueurs sont sélectionnés dans l’Equipe d’Irlande qui réunit l’île toute entière avec la partie Nord britannique ; c’est pourquoi, l’hymne national n’est pas chanté ;pour le foot, les meilleurs joueurs sont rassemblés en 2 équipes pour le championnat semi professionnel : une pour la République d’Irlande et une autre pour l’Irlande du Nord. 

* Didier a juste détaillé le foot gaëlique mélange de rugby et de foot ; je recopie mes notes sans y comprendre grand-chose ;accrochez-vous : il se joue avec 15 joueurs contre 15 (1 gardien et 14 joueurs de chaque côté) sur un terrain un peu plus grand que celui de Rugby et un ballon rond plus légerque celui de foot ; les buts ressemblent à des poteaux de rugby avec la barre transversale un peu plus basse ; on compte 1 but qui vaut 3 points si le ballon est rentré dans la cage sous le poteau transversal et 1 point seulement sans but s’il est passé au-dessus des poteaux, par-dessus la cage ;le jeu se déroule en 2 fois 35 minutes ;le score à 2 chiffres indique d’abord le nombre de buts et ensuite le nombre de points (ex : Dublin a 0-18 = 18 alors que l’autre équipe a 2-12 = 18 (puisque 2fois 3 font 6 points de but) ; les attaquants jouent avec toutes les parties du corps pour faire avancer la balle sans place particulière ; celui qui a le ballonne peut pas avoir plus de 3 appuis ; à la main, il tape dans le ballon avec le poing fermé comme pour le volley ; au pied, il a le droit de faire un dribble (comme au basket) mais un seul et  peut refaire 3 pas mais une seule fois ; en attaquant, il peut aussi faire un saut long tout en courant pour faire tomber de la main le ballon sur le pied ! Les défenseurs peuvent intercepter le ballon, le contrer ; ils peuvent mettre un coup de poing sur le ballon quand l’attaquant l’a lors de ses 3 pas mais on ne peut pas ramasser le ballon à la main sauf en le décollant avec le pied !!! Vous suivez ?Les coups d’épaule sont autorisés mais pas le plaquage. Il semblerait qu’il soit quelque peu assez violent.

*quant au Hurling ,jeu irlandais le plus ancien, il se joue à 15 contre 15,sur un terrain à peu près comme celui de foot, les joueurs étant harnachés de casque et grille (hurly) avec une crosse ou batte plus petite que celle de hockey mais en cèdre avec un morceau plat au bout ( nous avons pu en voir à l’aéroport chez des jeunes sportifs qui devaient aller à un match) ; la balle ou Slitter est en ficelle enroulée avec du cuir autour (comme pour la pelote basque) ; la balle peut partir de 120 à 160 km/heure ; il s’agit donc de faire avancer la balle avec de grandes passes en tapant avec la crosse ; on peut courir avec le slitter et au bout, d’un swing, lancer la balle en l’air et la taper avec la crosse pour l’envoyer dans les poteaux adverses. Ce sport se joue dans les pays anglo saxons (Angleterre, USA, Australie) où il y a des Irlandais.

La langue gaëliquen’a pas de voyelle(comme en Bretagne, au Pays de Galles, en Ecosse (le plus proche de l’irlandais) ; elle n’avait presque plus court au XXe siècle avec l’industrialisation et le départ des jeunes vers les villes ; elle subsistait seulement dans les régions les plus pauvres ; un Ministère des Geltoques a été créé avec les Régions pour aider à y stabiliser la populationgrâce à des subventions accordées par l’Etat aux entreprises s’installant dans de tels endroits; enfin, l’Irlandais a été ajouté à l’Anglais comme langue scolaire obligatoire. Une chaîne de télé T64 est en irlandais avec des sous titres anglais et des livres sont édités en langue irlandaise, langue Slone reconnue par l’Europe. Tous les papiers officiels sontécrits dans les 2 langues, cela coûte une fortune mais permet maintenant à l’irlandais de rester une langue vivante : un million à un million et demi de personnes la parlent tous les jours ; le personnel de l’Administration (policiers, gardiens de la paix, professeurs…) doit savoir parler Anglais et Irlandais ; s’y rajoutent un million cinq environ qui la comprennent sans la parler ; il existe des écoles avec un enseignement en Anglais et d’autres en Irlandais mais l’enseignement des 2 langues reste obligatoire ; le matin, les élèves ont cours et l’après-midi, les adolescents sont logés dans des familles payées pour  leur enseigner l’Irlandais au quotidien ;un droit est acquis , il suffit qu’il soit écrit en irlandais ; des gens possèdent deux passeports : un en Irlandais, un en Anglais ;il est nécessaire d’ apprendre cette langue jeune car elle est très difficile, certaines lettres n’apparaissant pas, ce sont des combinaisons de lettres qui font le son ; ainsi :Au revoir = Slane se prononce Slone/ Comment allez-vous ? Konassatatou/Pour les prénoms :Sean qui veut dire Jean se prononce Chone ; SeannedO’Connor = Jeannette ou Jeanine/Seamus=Chimus à prononcer et Jacques/Padraigh= Patrick/ Michel est exclusivement masculin : Micheal à prononcer Mihall. Le mh correspond à v/ Garda chiconce=gardiens de la paix/O’ avec le nom veut dire fils de et ni avec le nom fille de/Dublin=Aclir.

L’île entière s’étend sur 275 km de l’Est à l’Ouest et sur 486 km du Nord au Sud soit 84 000 km2 (l’équivalent de 2 grosses régions françaises) avec 4 Provinces géographiques et historiques : Leinster, Munster, Connaught, Ulster et 32 Comtés ou départements ; depuis 1922, une frontière la sépare : à l’extrême nord, un gouvernement local comme Province du Royaume Uni avec 1 million 800 000 habitants, 6 Comtés, capitale Belfast et livre Sterling anglaise comme monnaie avec le Brexit ; pour le reste : la République d’Irlande de 5 millions d’habitants, 26 Comtés, capitale Dublin et l’Euro comme monnaie puisqu’elle adhère à l’Union Européenne ; les premiers sont Anglais, les seconds Irlandais .Il ne faut pas confondre l’Irlande du Nord et ses 6 Comtés et la Province d’Ulster avec 3 Comtés en Irlande du Nord et 6 Comtés en République Irlandaise.

Situé à l’hémisphère Nord, l’île se situe au niveau du Québec avec une température de 4 à 7 degrés   en hiver et quelques gelées, en été 19 à 21 degrés : températures assez clémentes grâce à la présence du Gulf Stream venant du Mexique, longeant sa cote ouest mais entraînant quelque humidité ; il pleut environ 90 jours par an, donc souvent mais pas beaucoup avec une pluviométrie de 1m à 1,20m. 

Le pays surtout agricole adhère rapidement en 1970 au Marché Commun ; en 1980, il y a 3 millions et demi d’habitants et beaucoup d’étudiants à l’Université mais les infrastructures manquent et un déficit économique entraîne 25% de chômeurs ;les taux d’imposition sont très élevés mais après une politique de baisse et le développement d’infrastructures, certaines entreprises d’Etat sont créées à qui l’on donne certains terrains viabilisés pour faire venir des entreprises étrangères ; avec le boom informatique américain et l’essor des produits pharmaceutiques , l’économie irlandaise va remonter : 5 000 employés pour Intell à Dublin (fabrication de puces),  5 000 emplois à Cork avec Apple, et Amazon avec le Brexit .Dès 1998, l’Irlande s’ouvre aux Pays de l’Est et le secteur des services se développe rapidement ;le budget devient excédentaire et certains parlent du « Tigre Celte » ; cependant, l’augmentation des salaires entraîne celle de l’immobilier avec une tendance inflationniste ; les emprunts dans les banques se sont multipliés et en 2006 , l’Irlande est directement impactée par la crise des USA : les entreprises américaines ferment entraînant augmentation de la Dette et Récession économique ; en 2010, 5 banques privées sont en faillite, l’Etat ayant garanti les dettes des banques (3 fois et demi le PIB) pour 400 milliards d’Euros, le FMI ayant aussi mis la main à la poche ; les fonctionnaires voient leurs salaires baisser de 30% après négociations et réformes. En 2016, le plein emploi reprend. Pour l’immobilier, la demande est supérieure à l’offre surtout depuis la fin du COVID ; ainsi, le prix moyen à Dublin est de plus de 300 000 € en banlieue ; tout est cher partout où il y a du travail (Galway…) ; on estime à 300 000 maisons à fournir par an pendant 5 ans pour répondre à la demande.

 

La TVA a, comme en France, divers taux dont le plus élevé est de 23%. Si les cartes postales ne sont pas chères du tout, les timbres sont au prix exorbitant de 2,20€.

 L’Irlande a besoin de 5 000 mégawatts/ jour en moyenne et l’énergie est fournie par le gaz, le pétrole, le charbon, l’électricité ; les énergies renouvelables représentent moins de 5% de l’ensemble avec le solaire (énormes centrales à construire au lieu de simples panneaux), des éoliennes terrestres au début mais des champs d’éoliennes vont être installés à 12-15 km des côtes tournant 24 h sur 24 (projet dans le Connemara), une future usine marémotrice.

Sur 5 165 000 habitants au dernier recensement d’avril 2022, plus de 2 500 000 sont actifs. Les salaires officiels dépendent des négociations avec les Patrons même dans la Fonction Publique ; avec le minimum de 10,50€ brut de l’heure ; le chiffre médian par an est de 30 000 € Brut et le minimum de 13 000 €/ an. Les impôts sont prélevés à la source depuis 4 ans.Le plein emploi est assuré avec mêmeun manque de main d’œuvre surtout dans le domaine du tourisme.

Passons maintenant à l’alimentation :tout d’abord, pendant tout le séjour =Petit Déjeuner, en général très très tôt, pour commencer les visites d’un bon pied, sous forme de buffet à l’Irlandaise (saucisses, œufs divers cuits, boudins noirs, haricots secs (fayots), pain …), beurre, confitures, quelques fruits, yaourts, fromage blanc…) ; déjeuner entre midi et 13h30 avec Plat unique et Dessert unique pour aller plus vite et repartir visiter ; enfin, dîner avec plusieurs plats possibles dont potage, viande, légumes, riz. L’eau du robinet est incluse, sinon boissons en sus : par exemple pour 3,30 euros le verre de bière, à régler après le repas.

Mise au point immédiate pour la bière, boisson nationale avec le whiskey : blonde=Lager, rousse=Switicks, brune=Guiness ou Stout (Irish Stout : orge grillé et malt torréfié) ; a glass= 250 mml, a pint= 567 mml. Cider= cidre !!!  Bière à la pression : on tap, draught(UK), draft (USA) ; micro brasseries=brewweries. La découverte est rapide dès le mercredi 22 juin avec la visite de la brasserieGuinness à Dublin.

Et pour ne pas être en reste, passons au whiskey que nous découvrirons en détail et en dégustation le véritable dernier jour du séjour le lundi 27 juin à Midleton. Les USA sont le premier pays importateur compte-tenu du nombre d’Irlandais sur leur territoire ; lors de la première guerre mondiale, quelques distilleries irlandaises fermèrent faute de vente ; puis la prohibition entraina un regroupement des distilleries si bien qu’après la seconde guerre mondiale, il n’existait plus que 4 distilleries en 1950 pour se limiter à trois 2 ans plus tard : Jameson, Bushill et Tullamore ; dans les années 1990, la demande mondiale s’accrût avec de nouvelles techniques ; maintenant , 36 distilleries ne produisent pas assez en Irlande. La technique est à peu près identique : eau, orge, levure ; on mélange eau et farine d’orge entrainant la germination donnant de l’alcool de 8 à 10° dans un alambic ; la distillation permet de chauffer à 78° pour condenser les vapeurs d’alcool et laisser l’eau ; cette manœuvre peut se renouveler de une à trois fois ; il existe maintenant de grands alambics à colonnes permettant une distillation beaucoup plus rapide et moins coûteuse mais le produit serait moins goûteux ; l’alcool est ensuite mis dans des tonneaux de chêne de préférence soit neufs soit déjà utilisés (pour avoir des goûts plus subtils et différents selon la nature des tonneaux)pendant quelques années.

Autre petite mise au point sur les moutons, dont nous ferons mieux connaissance le dimanche à Kellsmais que nous rencontrons d’abord au Connemarajeudi. Différentes races existent : le Frisland pour le lait et le fromage, le mouton de France-le rouge de l’ouest pour des agneaux avec peu de gras, celui avec le museau noir pour la laine et l’agneau, le Blue Leister d’Angleterre pour l’agneau, le Wolshare-pas tondu, le Jacob à 4 cornes (recherché pour les pulls faits à la main), le Dorset d’Australie à corne arrondie pour l’agneau , le Gris de Suède pour la laine des tapis ,le Black Face Scottish à tête et pattes noires- très bien adapté aussi bien au Connemara qu’à Kells ;Une seule race, le mouton de Galway, est élevée pour la laine (tweed et tapis) : mais le marché va se perdre.

 Les moutons sont presque tous élevés pour la viande ; en Irlande on ne mange l’agneau que le soir car beaucoup de personnes ne l’aiment pas ; dans les champs, les brebis ne servent qu’à la reproduction car la tonte n’est plus du tout rentable (1 kg de laine sur un mouton par an qui se vendait 1,50€ il y a 20 ans, se vent maintenant seulement 0,80€).

* les moutons sont donc élevés en plein air et restent dans les champs, le lait des brebis étant réservé pour les agneaux. Comme il n’y a pas de prédateurs (lynx, renard, ours), ils restent pendant tout l’été en haut dans les montagnes ; ils sont parfois rassemblés pour la tonte, le tri ou le changement de pâturage grâce aux chiens de berger, spécialement dressés dont nous aurons une véritable démonstration le dimancheà Kells. En plus des marques de couleurs sur leur dos, les propriétaires leur mettent un poinçon aux oreilles pour assurer un suivi des bêtes.

Un bélier, élevé et sélectionné pour la reproduction, est loué car son coût est très élevé ; il ensemence 100 à 150 brebis qui n’ont que 2 jours pour être fécondées et est harnaché avec une éponge remplie de colorant pour, en laissant la couleur spécifique sur le dos de la brebis, que l’on sache qu’elle a été fécondée.  Une brebis ne peut porter plus de 3 fœtus car elle ne peut en allaiter que 2, aussi dans un troupeau, le berger sélectionne les brebis qui portent un seul agneau ou 3 et les envoie à la boucherie pour ne garder que celles qui portent et porteront 2 agneaux.

*Il faut 500 brebis pour assurerun maigre revenu à l’éleveur (18 000€/an) qui est payé de 4,5 à 5 € le kg pour un agneau entier de 42 kg qui ne fournira ensuite que 21 kg de viande chez le boucher. Les agneaux sont tués à 5 mois et l’éleveur calcule pour faire naître certains seulement en décembre pour fournir l’agneau de Pâques, bien plus cher car plus petit avec la pluie et un élevage exceptionnel à l’intérieur.

Notes durant le séjour du 21 au 28 juin 2022

 

Mardi 21 juin : Départ TOULOUSE -Arrivée DUBLIN

Véronique vient à 11h10 mettre sa voiture dans mon parking ;

Nous déjeunons 10 mn après pour partir à midi : Métro Compans Cafarelli, Tram 2 et aéroport de BLAGNAC largement à l’heure : enregistrement sans problème avec ma valise de 13 kg et à 14h, vérification du reste des bagages à main où Véronique s’attarde longuement grâce à son soutien-gorge spécial alarme.

Nous attendons pas mal de temps, tous les 24 dont 3 couples sans compter le nôtre Véronique/Marie-Reine, devant la Porte 56 et décollons grâce à l’avion à 15h45 avec du retard. A l’arrivée à l’aéroport de DUBLIN, bing : bonne nouvelle annoncée par DIDIER notre guide d’origine Française, il nous faut des adaptateurs de prise électrique malgré l’affirmation contraire de nosorganisateurs Syltours lors de la réunion explicative au local MGEN. Bof : même pas mal ! seulement 10,95 euros. Nous rejoignons le BUS JO ‘O REILLY, à retenir pour ne pas en prendre un autre durant le séjour et les multiples visites.

Nous nous installons à l’hôtel « le Metro Hotel » 9 OldBallymum Road dans notre chambre 212, donc 2è étage, sans problème. Une de nos vaillantes compatriotes, qui avait déjà oublié de prendre son passeport vaccinal à Blagnac, s’est trompée de valise et en a piqué une qui ne lui appartient pas !!! Guide et chauffeur règlent efficacement le problème en repartant avec elle sur l’aéroport de DUBLIN. Pour le moment, lecture en attendant le dîner à 20h, RV devant la réception :

Potage délicieux avec pain et beurre demi sel /Salade César/Ailes de poulet caramélisées ouau choix Fish and chips -sauces/Légumes et riz/Meringue, glace et fruits (encore congelés).

 

Mercredi 22 juin : DUBLIN – CLONMACNOISE   -ATHLONE

Lever à 6 heures oui,oui pour mettre les valises en bas à 7h50après le petit déjeuner.

*Nous faisons letour de DUBLIN en car, agglomération d’environ1 millionet demi d’habitants au recensement d’Avril sur les 5 millions au total d’Irlandais, traversée par le fleuve LIFFEY, long de plus de 120 km, partageant d’Est en Ouest la ville en deux.

* Le nom gaélique de la cité « baile atha cliath »signifie « Village du gué des haies de roseaux », un peu long et plus crédible peut-êtreque celui du Viking « Dubhhill » (étang noir ?) puis des anglo-normands « Doblin »qui fut dès le XIXesiècleun port importantavant celui de Cork.

*L’Université, la plus ancienne d’Irlande, date de 1592 ; dirigée par les Protestants jusqu’au XIXe siècle, la majorité catholique en était exclue et lorsqu’ elle leur fut ouverte, l’Evêché a même parlé d’excommunication ;18 000 étudiants s’inscrivent tous les ans car le système des Grandes Ecoles n’existe pas. Chaquevendredi, elle reçoit tous les livres imprimés en Irlande et Royaume Uni.

* Nous notons la présence d’un long tunnel construit il y a 20 ans pour désenclaver la ville et conduire directement au port comportant de nombreux containers ; de ce fait, les camions y passent gratuitement alors qu’il est payant pour les automobiles (10 euros aux heures de pointe et sinon 4 euros) ; nous empruntons Landsome Road, voyons un stade derrière le grand canal de docks, un des derniers ponts construit « Samuel Becket » en forme de harpe (symbole de l’Irlande) et de voile symbolisant le port, la City (cité financière),le grand Palais des Congrès construit en 2011 et un peu penché ; le canal Sud a été restauré juste pour le tourisme et celui du Nord « Royal » se dirige dans le centre de l’Irlande avec 40 écluses.

Nous continuons avec :

*la réplique d’un bateau de 1838 ayant emmené des milliers d’Irlandais en Amérique pour revenir chargé de bois, devenu maintenant « Musée de la famine »,

* des statues de personnes dont l’une portant un enfant sur son dos, souvenir encore de la Grande la Grande Famine,

* la Maison des Douanes (taxes) construite en 10 ans de 1785 à1795 car le terrain était marécageux et la Liffey était plus large ; cet édifice n’a servi que 5 ans car il a été fermé en 1801 comme toutes les douanes d’Irlande ; elle est maintenant le siège du Ministère de l’Environnement : de style palladien, elle comporte un axe symétrique,

*un bâtiment des syndicats imbriqué entre 2 monuments historiques ; il était interdit avant de construire des immeubles pour appartements de plus de 4 étages avec exception pour les bureaux,

*la statue de Daniel O’Connell, héros national irlandais, libérateur du pays ;

Le car s’arrête pour que nous puissions visiter TRINITY COLLEGEà l’arrêt de tram Luass, rue Nassau  ; nous devons lereprendre à 9h45 :[Il a été fondé en 1592 par la Reine Elisabeth Ire en tant que « mère d’Université » sur le modèle des Universités collégiales d’Oxford et de Cambridge ; première Université Irlandaise par son ancienneté et son importance, elle fait partie de l’une des 7 anciennes Universités du RoyaumeUni etde l’Irlande. Ses recherches portent sur les nanotechnologies, l’informatique, l’immunologie, les mathématiques, l’ingénierie, la psychologie, les sciences politiques, les sciences humaines et sociales].

*tout près, un bâtiment rond, de 1728 à 1801, ancien parlement de Dublin avec une entrée plus haute pour les Lords ; il a été acheté en 1810par une banque privée ;

* la façade du Collège de style palladien date de 1718 ; à côté la maison du Doyen, un président pendant 500 ans, de la Doyenne première femme présidente depuis l’an dernier ; dans la cour, un campanile du XVIIIeet une église, un autre bâtiment construit en miroir ;

*il nous faut surtout voir le Livre de Kells :[Le livre de Kells est également connu sous le nom de « Grand Evangélicaire de Saint Colomba » ; c’est un manuscrit illustré de motifs ornementaux réalisés par des moines de culture celtique aux alentours de l’année 800. Considéré comme un chef-d’œuvre de christianisme irlandais et de l’Art irlando-saxon, il constitue malgré son inachèvement[M2]  l’un des plus somptueux manuscrits enluminés ayant pu survivre à l’époque du Moyen-Age. Il tient son nom de l’abbaye de Kells où il a été conservé pendant une bonne partie du Moyen âge.]

*nous commençons la visite dans une première salle d’exposition : nombreuses reproductions d’enluminures des différents livres de Kells, Dimma(nom du scribe VIIe), Durrow, Armagh ; reproduction de la Pierre d’Ogham (Ve) avec des lignes signifiant des lettres, une bible de voyage… ; la seconde pièce est la reproduction sur 3 panneaux avec des techniques différentes du Livre deKells et quelques marches nous conduisent au vrai livre dans une pièce assez obscure où il est interdit de faire des photos : il s’agit des 4 évangiles copiés et enluminés à la plume par des moines, scribes particuliers,dans un monastère au Nord de Dublinsur du Velin (peaux de veaux morts nés) en format A4 ; les magnifiques enluminures en pleine page ou en tête de paragraphe étaient réalisées grâce à de nombreux minerais dont certains provenaient même d’ Asie : gypse, indigo, vert de gris, malachite, ocre… ; quand des erreurs se produisaient, les moines faisaient des dessins autour ; parfois même, l’on trouve deux fois la même page.Le Livre est resté 800 ans dans ce monastère chrétien mais lors de l’expédition punitive de Cromwell contre les édifices catholiques, le livre a été mis en sécurité (St Patrick devenant une église réformée) ;

*au premier étage, le « Long Room », immense bibliothèque toute en longueur, recueille de 250 000à300 000 livres dans des alcôves aménagées tandis que des vitrines rassemblent des documents divers (Déclaration de d’Etat en 1916…), la vraie harpe « brianboruharp »de 1014 lors de la bataille de Clontarf, restaurée en 1961en bois de saule avec des cordes en bronze ,29 au lieu de 30 à l’origine… et de nombreux bustes en marbre d’hommes illustres encadrent les rayonnages.

*La pluie persiste et nous rejoignons le car dans ce quartier géorgien du XVIIIe, bâti sur des marais et champs insalubres par le Duc de Lenster qui s’y installe en 1728 ; de nombreuses personnes arrivent ensuite pour lui donnerdès 1800 uncachet remarquable avec de riches maisons mitoyennes toutes conçues de la même façon, en  brique rouge de 4 étages (puisque le rez-de-chaussée compte comme un étage contrairement à la France) ;  le sous-sol, propre à Dublin, abrite les cuisines tandis que des fenêtres à guillotine égaient la façade ; des piliers encadrent chaque porte et un éventail gravé la surplombe ;[les maisons de ville géorgienne de Dublin  sont typiquement mitoyennes. La façade de la maison, y compris l’espacement et la forme des fenêtres, est conçue conformément aux règles classiques de la proportion. Les quartiers et les cuisines des serviteurs étaient logés dans le sous-sol, tandis que l’espace de vie principal était au premier étage ou « piano nobile », d’où les grandes fenêtres de cet étage, avec des chambres à l’étage supérieur. Elles sont généralement habillées de brique rouge faite à la main, la brique jaune devenant à la mode à la fin du XVIIIe et au début du XIXe].

*nous reprenons la balade en car : statuesd’Oscar Wildesur son rocher dans le parc de Merrion, du Duc de Wellington (en commémoration de la bataille de Waterloo : j’ai du mal à comprendre leur goût pour les défaites françaises ; comme si nous en France, nous faisions pareil !!!!!!), une galerie de peintures, encore de très belles maisons : le 2è étage (1er pour nous Français) abrite la salle à manger et le ou les salles de réception, le 3è la chambres des parents, le 4è celles des enfants ; les domestiques logeaient dans les escaliers ou dans les cuisines au sous-sol : on se croirait dans la série « Downtown Abbey ». Chaque îlot ou maison avait son jardin privé ; ces édifices ne servent plus de lieux d’habitation mais abritent des bureaux, ministères, ambassades..., des volets, seules maisons à en avoir en Irlande, ferment les fenêtres (de hauteurs différentes : plus l’on monte, plus elles sont hautes, contrairement à Toulouse), des balcons ont été rajoutés au XIXeet des portes de couleurs différentes permettaient aux occupants de ne pas se tromper d’habitation car il n’y avait pas de lumières à l’époque (bien pratique aussi quand on a quelque peu abusé de la bière ou du Whiskey !!) ;

*Parc Fitzwilliam,St Steven’s Green de 12 hectares, devenu en 1870 un parc victorien, ouvert au public avec un étang de 2 hectares, des statues, toute une faune et flore diverses, au bout la maison du gardien ;

* en direction de St Patrick avec la Christ ChurchCathedral, d’abord église en boispar St Patrick qui aurait baptisé les premiers Celtes ; puis reconstruite en pierre comme cathédrale catholique, enfin, grâce à Cromwell transformée en église anglicane après avoir fait détruire l’intérieur, église d’Irlande maintenant totalement rénovée par un descendant d’Arthur Guinness (et vive la bière !) fin XIXe ; son accès est payant car les églises ne possèdent que peu d’argent avec 2% de pratiquants ; Jonathan Swift y est enterré avec sa compagne ;

*quartier ouvrier construit de 1901 à 1907 par la famille Guinnesspour les ouvriers de Dublin ; en effet, en 1759, l’ancêtre Guinness désirait faire une bière blonde mais comme elle était taxée, il se spécialisa dans la Stout et fit fortune en 10 ans ; il acquit un terrain de 26 hectares avec des souterrains et surtout un bail de 9 000 ans ! dans les années 1990, la fabrique est rachetée par un grand groupe d’alcool avec la production d’1 million 800 mille litres de bière par jour. La recette est toujours la même : pour la bière blonde, orge maltée, eau, houblon, levure et pour la brune, orge grillée à la place.

*nous entamons la visite du musée de la brasserie Guinnessà 10h30dans une ancienne usine de fermentation réaménagée, aidés d’un audio guide :

 [La Guinness Storehouse est la première attraction touristique d’Irlande. Le bâtiment de 7 étages propose d’innombrables expériences inter actives qui compilent le formidable passé brassicole de la marque. Le propriétaire de St James’sGateBrewery demanda à Arthur Guinness un dépôt de 100 £ et un loyer de 45£ (51,23 €) par mois. Le 31 décembre 1759, Arthur réussit à faire signer au propriétaire un bail pour un maximum de 9 000 ans…Sous ces conditions, la bière y est toujours brassée à St James Gate et l’entreprise paye loyalement tous les mois 45£ !!! Le point culminant de la visite se fait à son sommet sur la magnifique terrasse vitrifiée du Gravity Bar].

La Façade extérieure est un bâtiment métallique de type Chicago avec des briques tapissant les murs extérieurs et intérieurs ; les photographies de Joseph sont très explicites, je n’ai rien à rajouter : 7 étages avec au rez-de-chaussée explication des 4 éléments constituant la bière ; le procédé de fabrication est identique mais automatisé maintenant ; les étages sont desservis par des escalators : surtout au dernier, vue panoramique sur toute la ville de Dublin avec dégustation gratuite au choix, de bière blonde, stout, jus de fruit. « I drink a pint of stout Guinness beer and come backisn’tveryeasy », but : il n’est pas dit que personne ne se retrouveà midi au car pour la poursuite de la balade : MyGod !!! Nous avons déjà fait tout cela en une seule matinée.

*et nous continuons, heureusement en car, le Quartier des Liberties (puisque à l’extérieur des remparts), nous redescendons dans le quartier médiéval avec Christ Church, le château du XIIIeà l’origine dont il ne reste plus rien mais de nombreux bâtiments dont certains construits au XVIIIe, l’église St Auleron ? en pierre calcaire devenue grise,

*le quartier des Vikings (un des plus grands villages dont il ne reste rien), le quartier de Temple Bar, du nom de Sir Temple : insalubre au XVIIIe, il devait être rasé mais il est devenu touristique et piétonnier au centre de Dublin, transformé par les promoteurs immobiliers, la statue de Thomas Moore, et re statue de Daniel O’Connell , derrière un pic de 123 m de haut à base large, bâti pour l’An 2000 ; une passerelle de 1816 avec péage de1/2 penny ; la grande poste centrale (1820), siège de la rébellion de Pâques 1828où les rebelles ont tenu 5 jours, entièrement détruite puis reconstruite dès 1829 ; au bout, la statue de Charles Steward Parnell qui s’est battu pendant 30 ans pour que les Irlandais aient droit à leurs terres, le théâtre des Ambassadeurs, le Parnell Heritage Pub ;

*le car s’arrête dans ce quartier pour le déjeuner, RV au car à 13h30 

Saumon avec sauce sur lit de pommes de terre, salade de fruits

*nous nous échappons un peu plus tôt pour que Véronique puisse photographier le fameux Pic, une statue de moine, celle de Farnell et quelques Pubs ; nous retrouvons le quartier de Temple Bar (je commence à tout mélanger dans le plan de Dublin), un bâtiment en forme de « pipe » (cornemuse), l’Abbeye Theater spécialisé dans les productions irlandaises, la maison du Savon avec une grande enseigne du XIXe et des fresques en émaux, Parliament Street, le Palais de Justice (The Four Courts car 4 cours à l’époque), le plus vieux pub de Dublin : The Brazen Head (1198) ;

*je continue: Uster Quay puis retour sur le quartier Guinness ; un parc à droite ; d’anciennes casernes militaires ; la gare du XIXe avec carrelage et fer forgé ; l’immense Phénix Parkde 710 hectares, véritable « poumon d’air », le plus grand d’Europe, avec un mur de 10 km de long et 22 km de routes, fait il y a 350 ans pour les chasses royales, en particulier des daims (il en reste tout de même 450 maintenant), avec le monument de Wellington, des animaux en liberté, 2 terrains de cricket, un terrain de polo, quelques maisons du XVIIIe (il est dorénavant interdit de construire dans son enceinte) dont la maison où réside le Président de la République d’Irlande et celle de l’Ambassadeur Américain en fonction (mais ce n’est pas l’Ambassade) ; je me mélange dans la papauté : le Pape François y est venu en présence de 200 000 personnes et l’autre en a rassemblé  un million : Alleluiaaa !!

* nous sortons du Parc et par la même occasion de la ville de Dublin pour prendre l’autorouteouverte en 2010,en direction du sud d’Athlone pour la visite de CLONMACNOISE à 130 km et 2 heures de route environ. Didier en profite pour nous donner quelques informations générales que vous retrouverez en première partie tant sur l’Irlande que sur les monastères.

*nous nous arrêtons pour visiter le magnifique siteCelte de Clonmacnoisefondé au VIe sièclepar St Cioran moine qui y installeau VIe siècleun monastère pré chrétien avec une première église en bois qui disparaît au Xe ; d’autres églises sont alors construites avec des bâtiments où l’on soigne et éduque les pèlerins ; en effet, ce site monastique était situé sur une route de pèlerinage venant de Ballycumber (24,4 km environ ) avec un village autour (qui a disparu lui aussi) mais soutenait le monastère des autres clans carles pèlerinsfaisaient de nombreuses donations dont des bijoux en orprovoquant la jalousie des autres clans celtes sans oublier les attaques des Vikings ;l’endroit que longe la Rivière Shannon est splendide à la croisée de deux fleuves , calmes et navigables.

[Le monastère de Clonmacnoise (en Irlandais CluainMhicNois) est situé dans les Comté d’Offaly, aux bords du fleuve Shannon et au sud de la ville d’Athlone. Le monastère qui est aussi appelé les 7 églises (Seven Churches) a été fondé en 544 par celui qui sera ensuite connu comme un des 12 apôtres de l’Irlande : Saint CIARAN.

*South Cross : elle date du IXe siècle et mesure environ 3,6 m de haut. Sur la face ouest du fût, se trouve une scène de crucifixion. Le style de la décoration est proche des croix de Ahenny,des croix de St Patrick et St Colomban à Kells et des croix d’Iona et Kildaton en Ecosse.

*La tour ronde : selon certains, elle aurait été construite au Xe siècle par Fergal O’Rourke (mort en 964). Le ChroniconScotorum signale son érection (restauration ?) en 1124 sur ordre de Toredelbach la Clonmacnoise. Onze ans plus tard, elle fut partiellement détruite par la foudre.Sa partie supérieure, visible de nos jours, a donc été refaite dans une maçonnerie beaucoup plus fruste. La légende dit que la partie effondrée à cause de la foudre a été réutilisée pour construire le Temple Finghin.

*Son cimetière est supposé contenir les tombes de 7 rois de Tara et la sépulture du dernier Ard ré RuaidriUaConchobair.

*Le Temple Finghin est une église romane avec une tour ronde datant du XIIe siècle. C’est l’une des rares églises de Clonmacnoise qui comprennent un chœur et une nef distincts.

*La porte des Murmures : à l’époque de la peste jaune, les religieux confessaient les pécheurs sans les approcher en collant leur oreille sur la moulure gauche de la porte. Les malades murmuraient leurs péripéties sur la moulure droite de la porte. L’acoustique permet aux paroles de longer le tour de la porte et d’arriver au tympan de l’écoutant avec une qualité de son remarquable, sans que les personnes situées autour d’eux ne perçoivent un son].

* nous entrons ensuite dans le musée pour voir,entre autres,les originaux des 3 Croix avec de nombreuses explications de Didier puis ensuite un petit documentaire.

*17h00, nous nous dirigeons en carpour 25 km seulement vers ATHLONE, en plein centre de l’île : ville garnison du temps des Anglais, de 40 000 habitants actuellement avec d’anciens forts sur le Shannon ; depuis 20 ans,des entreprises pharmaceutiques se sont installées (dont le laboratoire Pfizer) grâce à de nombreux atouts : fiscalité, langue anglaise, diaspora irlandaise installée aux Etats Unis devenue riche pour certains, libéralisme avec aucune loi régissant le Travail (nous ne faisons pas le poids en France !!!!).

*Premier arrêt au plus vieux pub d’Irlandepour déguster des bières : « Slairtesloncheu », à votre santé en Irlandais et« Foltcheu », Bienvenue.

[Le Sean’s Bar est un pub dont les murs auraient été construits vers l’an 900 après JC. Il se prétend être plus vieux pub d’Irlande et est souvent familièrement appelé simplement Sean. Lors de sa rénovation en 1970, les murs ont été mis à jour et ont laissé entrevoir une construction en acacia et osier, datant du Xe siècle.Selon le guide de voyage de Frommer, le bar détient les records du nombre de propriétaires depuis sa création, dont Boyd George qui l’a détenu brièvement en 1987.]

*dernier arrêt à 18h35 dans notre Athlone Hotel, un peu en dehors de la ville ; dîner à 19h45 :

Tartine de bruschetta et salades diverses /bœuf bouilli ou poulet ou fish and chips avec légumes/ Cheesecake.

 

Jeudi 23 juin:ATHLONE -KILLARY -KYLEMORE -GALWAY

L’organisation du matin ressemble beaucoup à celle de la veille (j’ai hélas testé un des boudins noirs et bien, je ne recommencerai pas l’expérience) ;

* bref, nous arrivons par la M6à GALWAY,3è ville du pays avec 80 000 habitants, près de la rivière Corrib sortant d’un lac ; l’histoire de la cité est quelque peu mouvementée : dominée au XIIIe siècle par 14 familles anglaises (blasons visibles), elle fut ensuite aux mains de Clans, riches marchands, commerçant avec l’Espagne et la France (ennemies de l’Angleterre avec la Guerre de 100 ans) et le Portugal ; accusés de trahison, les Clans furent obligés de fuir en Europe et furent remplacés par une garnison anglaisemarquant là le déclin de la cité ; cette dernière reprit vie avec la Révolution Industrielle car son port sur une baie de l’Océan Atlantique permit l’importation de charbon et de bois. Il existe maintenant le Shannon aéroport à une heure au sud, le plus important d’Europe, en direction des Etats Unis.Kennedy y est venu et avant de repartir a fait un grand discours sur la place évoquant son passé. De nombreuses personnes reviennent en touristes sur les traces de leurs ancêtres grâce à lui.

[La cathédrale de ND de l’Assomption et de St Nicolas est une cathédrale catholique. L’apparence extérieure n’est pas du goût de tout le monde mais l’intérieuravec ses arches hautes à courbes et son dôme central possède une élégance simple et solide. On y trouve de superbes fresques d’inspiration ibéro-saxonne et un plafond en bois finement ouvragé].

*nous commençons donc dès 9h45par la visite de cette cathédrale consacrée en 1965, construite à la place d’une prison détruite en 1939et lancée en 1960 par des financements américains ; ses dimensions respectent les règles d’or comme pour toutes les cathédrales. L’extérieur de pierre grise est un peu sombre mais l’intérieur possède un sol de marbre du Connemara, de belles chapelles ornées de mosaïques dont l’une d’entre elle abrite le portrait de JF KENNEDY, un chemin de croix en relief.

*nous repartons à 10h20à l’ouest de Galway en direction d’une large péninsule constituant le Connemara (« peuple de la mer » se dit Connaught en Irlandais) ; nous voyons des poneys blancs et surtout des paysages d’ajoncs, une mine de plomb et de matériaux semi précieux exploitée par les Anglais. [L’écrivain et poète irlandais Oscar Wilde décrivait le Connemara en 2 mots : beauté sauvage. Avec ses routes sinueuses, il est difficile de rouler vite et de s’arrêter, pourtant le spectaculaire contraste entre les montagnes, les tourbières et surtout la lumière et le ciel toujours changeant complètent les atouts de cette région en matière de prise de vue.]

*c’est dans cette région que furent tournés un certain nombre de films et de séries : « l’Homme Tranquille », « La Fille de Ryan », « Excalibur », quelques scènes de « Star Wars »,la scène d’ouverture de « Il faut sauver le soldat Ryan » car ce n’était pas possible sur les plages de Normandie classées, la série sur « Les Tudor », « Les Vikings » et « Games of Throne » ;

*la brume se lève ; le paysage devient très vallonné,des murs de pierre limitent les champs pour éviter l’érosion avec la pluie fréquente ; plus de 250 lacs sont remplis non par des rivières mais par l’eau de ruissellement de la pluie ;

*dans les champs, des moutonssont marqués de rouge ou bleu pour reconnaître les propriétaires ; il n’y a pas de bois, pas de forêt ni de culture ; les paysans vivent donc de l’élevage ;pour plus de détails sur les moutons, voir dans les généralités ;

* les champs où paissent les moutons sont couverts d’herbe et de petites fleurs blanches : la Linaigrette etsurtout des tourbières de couverture : en général, elles couvrent près de 22% du territoire irlandais ; composées d’eau, de végétaux (joncs, sphaignes, bruyères) jusqu’à 10 à 12 mètresdans les vallées ( pour un mm de tourbe, il faut compter une année ; donc 10 mètres suppose 10 000 ans) ; des fossés de drainage sont creusés pour retirer l’eau et permettre de récupérer la tourbe un an après vers mars-avril ; il faut enlever la couche végétale, laisser sécher grâce au vent et avec une bèche , faire des briques de 5x5 et 30 cm de long, pesant de 1kg à 1,5 kg ; on peut en extraire 2 à 3 tonnes par jour ; après les avoir retournées une à une pendant quelques semaines, on les gerbe en hauteur pour que le vent passe à travers ; en mai, on les tire au bord du champ. Cela suppose donc 3 mois de travail organiséun an avant. Quand elle est chauffée, la fumée empêche la venue de moustiques. Les briques sont maintenant ramassées industriellement pour une consommation interne (électricité). Depuis 2000, il est interdit de couper de la tourbe (directive de l’UE), mais les gens ici se chauffent encore avec cette énergie, peu chère, les contrôles ayant cessé en 2020 ; il est cependant nécessaire de remettre la tourbière en état et conserver la nature telle qu’elle était pour que l’eau revienne et que la tourbe se reconstitue ;

*quant au saumon, sa pêche a été sévèrement règlementée à cause d’une surpêche et de la pollution ; elle fut même interdite dans les années 1990 pour 10 ans ; elle vient de reprendre en 2009 selon les rivières avec des quotas différents , ceci de mai à mi-août quand les saumons remontent les rivières ; des baguages sont vendus en même temps que la carte de pêche et quand le pêcheur en prend un, il doit le baguer ; son quota s’arrête quand il n’a plus de bague ; les amendes sont particulièrement élevées et les contrôles fréquents. Les saumons naissent dans la rivière et vont dans l’estuaire à 6 mois où ils vont rester un certain temps ; ils se transforment et partiront entre 3 ans et demi et 4 ans dans l’Atlantique pour manger et faire du muscle afin de repartir dans l’estuaire avec les réserves stockées pour remonter à la fin de vie à l’endroit où ilssont nés (avecdes bonds de 60 à 70 cm) ; là, ils pondent et décèdent ; un œuf a une chance sur un million de vivre. Un adulte fait en moyenne 60 cm et pèse de 1 à 2 kg ; il existe du saumon d’élevage et des saumons bio, plus fermes ;il est donc très cher quand il est sauvage : 120 € pour 500 g.Il est en effet préparé en hiver : on le sale, puis on retire le sel, on le met dans un four sans fumée pour que l’eau parte puis il est fumé et là l’huile reste et il devient plus goûteux.

* à 11h15, nous parvenons à Leenaun, au nord du Connemara avec, dû à l’érosion glaciaire12 000 ans auparavant, le Fjord de Killary de 45 mètres de profondeur avec des marées ;en 1903, le Roi EdouardVII et la Reine Alexandra y arrivèrent sur le yacht royal [c’est le plus grand fjord d’Irlande ; il se situe entre le Comté de Mayo et la région du Connemara (Comté de Galway) au sud ; il est long de 14 km pour une largeur de 500 à 800 mètres] ; une petite rivière à saumons en sort et de l’élevage de moules sur cordes y est pratiqué.

*nous nous arrêtons un peu plus loin pour déjeunerà Laterflocket déguster :

Une belle tartine de saumon/ des moules -frites à profusion et une compote de pommes à la crème fraiche.

*nous passons rapidement à la petite boutique d’artisanat histoire de se délester avant que de repartir en direction de l’Abbaye de Kylemoreà 13h15.Le site est très beau avec 2 lacs : le Maladrolaun (sur la gauche en arrivant) et le Pollacappull (à droite, devant l’abbaye)

 [Le château de Kylemore fut construit en 1867par Mitchell Henry, un riche politicien anglais, né à Manchester de parents irlandais. L’idée lui serait venue lors de son voyage de noce au Connemara. En décembre 1920, le domaine fut vendu pour 45 000 £ à la Communauté des Dames Bénédictines irlandaises d’Ypres. Les religieuses firent réaménager le château pour le restaurer et l’adapteraux besoins de la vie monastique. Elles ouvrirent une école « d’économie domestique » qui devint un établissement d’enseignement secondaire. Les sœurs n’étant plus assez nombreuses pour s’en occuper, la fermeture de cette école a été annoncée en février 206 pour l’été 2010. L’église de style gothique évoque une cathédrale miniature.]

Mitchell Henry(1826-1910)acquit avec sa femme, Margaret Henry (1829-1874) en septembre 1867 le château ainsi que des terres de 9000 acres plus 13 000 en 1871.Il a représenté le Comté de Galway au Parlement de Londres pendant 14 ans (1871-1885) comme ardent défenseur de la cause irlandaise. Il fit aménager le Walled Garden de 85 acres. Il employait au total 300 personnes. Il vendit son bien au Duc et à la Duchesse deManchester (fille d’un millionnaire américain) pour 63 000£ ; le couple avait 4 enfants dont Louise la seule enfant née à Kylemore ; le domaine laissé à l’abandon fut racheté par les Sœurs Bénédictines qui créèrent une école pour jeunes filles ; la première promotion sortit en 1922 et l’école a fermé en 2010 pour être maintenant un monastère bénédictin avec 14 religieuses seulement ; elles gèrent le domaine ainsi que le jardin et une boutique mais n’habitent pas le château.

*le « VictorianWalled Garden"est splendide ; situé loin à gauche du château, on y accède par une longue allée ; il fait bon de s’y attarder d’autant qu’il n’y a pas grand monde au début ; dans le jardin, se dresse une maison de thé ,

*la maison, à l’origine, est magnifique et évoque plutôt un palais avec seules quelques pièces ouvertes à la visite : un hall dans l’entrée retrace l’histoire de la famille Henry, un bureau, une salle à manger, un salon et une pièce d’apparat avec des costumes d’époque. Un peu plus loin, à droite du palais, à l’opposé des jardins, se dresse l’église de style gothique. Uncalvaire a été érigé au milieu de la colline par les religieuses pour remercier Dieu de leur avoir trouvé cet endroit.Une maison « boat house » permettait à la famille ainsi qu’aux invités de Mr Henry de pouvoir pêcher sur le lac Pollacapull : elle fut construite avec des pierres de carrière, finie avec des briques rouges et des tuiles en terracotta pour le toit.

*nous reprenons le car à 15h37 pour une rentrée tranquille àGalway par le Lac Inagh du même nom que la vallée ; N59 à droite puis R444 pour arriver au Connacht hôtel, à 2,5 km de la ville.

 

Vendredi 24 juin :  GALWAY   -BURREN -MOHER

*Nous partons un peu plus tard vers 8h30 pour commencer par une croisièreà 9h10sur la Corrib qui comporte des barrages pour assurer sa régulation ; il se met à pleuvoir et nous restons pour la plupart d’entre nous à l’intérieur du bateau.

[Le fleuve Corrib prend sa source dans le lac du même nom et se jette dans la baie de Galway. Il traverse la ville de Galway avec une longueur totale seulement de 6 km ce qui le range comme l’un des plus petits fleuves d’Europe. Il est réputé pour sa richesse en saumon sauvage.].

*le quai, auparavant en bois, est en pierre et le guide avec le capitaine du bateau commente ce que nous voyons au fil de l’eau : le château du Clan des O’Flagherty dans la partie étroite de la rivière, des lances et armes antiques ont été retrouvées ; nous passons un abri en forme de Ld’ateliers de taille de pierre à chaud ; des vestiges d’une forteresse datant de l’âge de fer (3 000 ans Av.JC) ; la section la plus profonde de la rivière avec des objets de l’âge de bronze de 2 000 à 400av.JC ; quelques canots passent avec des rameurs (des régates ont lieu annuellement au mois de juin) ;le « Menlo Castle » résidence au XVIe de la famille Coleman, détruit par un incendie en1910 lors d’une mystérieuse histoire écrite par une femme de 60 ans à son avocat, seul témoin relatant la présence de seulement 3 personnes (une Lady, Helen débile mentale et 2 servantes) , une servante ayant mis le feu dans la chambre de la Lady avec une lampe à huile ; le château, jamais vendu ni restauré, fut abandonné par ses propriétaires partis en Angleterre ; le village de Menlo ; une section profonde de la rivière où des bateaux transportant des brebis, ces dernières voulant s’échapper conduisirent 11 hommes et 8 femmes à la noyade ; nous parvenons à la partie du lac avec 2 monticules en pierre érigés il y a 200 ans pour indiquer une route ; à droite, la Rivière Cork en 2 branches et à gauche, un canal creusé par les moines Franciscains(pour raccourcir leur passage à l’abbaye), élargi au XIXe ; un hôtel magnifique est maintenant construit sur le site de l’abbaye par un des Clans de Galway avec un terrain de golf ; au XIIIe, des cygnes furent introduits pour les manger, il en existe maintenant près de 2 000 pendant les mois d’hiver ; au milieu du XIXe, un drainage du bassin fit apparaître de la tourbe ; une partie du lac sert de base de loisirs et de réserve pour les pêcheurs à la lignedu monde entier avec des réserves de poissons abondantes : truites et brochets surtout ; le lac comporte 365 îles (petites ou grandes)et fait de 160 à 200 km2 ;

* il est 9h45, nous faisons demi-tour pour rentrer avec 2 spectacles prévus :Tout d’abord une démonstration de la fabrication d’un Irish Coffe : au début 2 cac de sucre roux dans un verre spécial avec une anse, de l‘eau chaude versée soigneusement le long d’une cuillère pour ne pas casser le verre, du café jusqu’au niveau de la 1ère anse, bien remuer , rajouter 3 dl ou 1 godet de whisky à 40° assez fruité mais pas trop fort, bien remuer à nouveau , y ajouter à la fin 3 à 4 cuillérées de crème fraiche (si elle est liquide : la faire couler le long de la petite cuillère) ; enfin, déguster avec plaisir !!

Ensuite, une démonstration de danse irlandaise avec des claquettes par une jeune danseuse professionnelle ; elle nous montre ses chaussures de danse en cuir, très souples avec du cuir également en dessous et au talon pour marquer le temps ( il était auparavant en résine), le bout carré sur l’avant permet de se mettre sur les pointes en avant ; une telle paire de chaussures coûte 120 à 150 € ; on ne danse jamais avec le talon sauf pour marquer le rythme ; les chaussures s’usent vite et il faut en changer environ tous les 2-3 ans ; elle a débuté à 4-5 ans mais n’a commencé les pointes qu’à 13-14 ans dans un conservatoire de danse. Sa démonstration est assez étonnante et bien entraînante.

*la croisière se termine et le car nous dépose sur la Place centrale Kennedy pour une visite libre de la ville deGalway jusqu’à 11h30. Il pleut toujours à verse mais malgré cela, la cité est bien belle.Dans la rue piétonne, nous pouvons faire plein d’achats dont en particulier la bague de Claday de fiançailles ou de mariage existant depuis 280 ans avec 3 symboles dessus : Un cœur= l’Amour, une main de chaque côté = la protection et une couronne = la famille.

[Ville portuaire de la côte Ouest de l’Irlande, Galway se trouve à l’embouchure entre le fleuve Corrib et l’Océan Atlantique ; cafés, boutiques et galeries d’art aux façades de pierre bordent les allées sinueuses du quartier latin].

*la ville fut fondée par les Normands au XIIIe siècle, 3è port britannique après Londres et Bristol ;au Moyen-âge, un seul pont est construit en 1442 (4actuellement dont le plus récent commémore le 500è anniversaire du statut de Galway); quelques ruines du château du XVe subsistent après sa destruction en 1691 par les garnisons anglaises ; lacité universitaire a vu le jour en 1849 « Queen’sCollege » sous le règne de la Reine Victoria ; les travaux débutent en 1848 lors de la première famine (avec 1 bol de potage pour 1 jour de travail) ; le chemin de fer arrive à l’Ouesten 1890 .

*Nous déjeunons dans un pub pour repartir assez vite au Parc national duBurrenen passant par le petit port de Kindara(Tour dans la baie de Galway), le château de Dunguaire (Dun signifie Château en Irlandais), une tour-donjon du XVIe. Burren signifie rocher, roc ; nous voyons en face le Connemara ; le Parc fait 200km2 avec 20 km du Nord au Sud et 10 km d’Est en Ouest. Un plateau de 200m d’altitude s’est formé il y a 350 millions d’années. La région est très pauvre et Cromwell en 1647-49 pour punir les Irlandais catholiques les a chassés dans ces régions pauvres ; en 1970, Neil Amstrong en passant par Buren a dit : « C’est la première fois que je revois un paysage lunaire depuis que je suis revenu sur terre » ; nous suivons la baie de Galwayavec l’Océan Atlantique à droite ; des vaches de toutes les races paissent dans les champs et sont élevées pour la viande et non pour le lait. Beaucoup de murs entourant les champs proviennent de pierres retirées des tombes.

* Nous parvenons sous la pluie au Dolmen de Poulnabrone : le site date de 320 millions d’années où se tenait un mer chaude mais peuprofonde ; de ce fait, de nombreux fossiles furent trouvés ; nous faisons très attention de ne pas glisser sur les pierres ; une riche flore subsiste entre les rochers : asplenium, gentiane orchidée , thym, violette, campanule qu’il ne faut bien sûr pas cueillir ; la datation au radio carbone a montré que la chambre mortuaire date de la période4200-2900 av JC (Néolithique, âge de Pierre) ;cet exemple classique de tombe, se compose de 2 immenses pierres verticales conduisant à une chambre funéraire couverte d’une immense pierre horizontale de 1,5 tonnes; sur le sol, des pierres forment un cairn pour stabiliser l’ensemble ;des recherches archéologiques entre 1986-88, ont permis de mettre à jour au moins 33 individus (enfants et adultes, hommes et femmes) avec des pendentifs en os décorés, du quartz, des morceaux de poterie, des armes en pierre..dont la plupart sont exposés au musée du Comté de Clare à Ennis ;ce monument n’avait pas seulement une destination funéraire car le lieu faisait aussi l’objet de rites et cérémonies ;

*à 15h00, nous arrivons aux Falaises de Moherde 200 m de hautsous un temps épouvantable avec de la pluie et surtout un vent très fort rendant très malaisée notre marche et la vue un peu effrayante avec les brisants s’éclatant sur les rochers tout en bas. C’est près de ce site que fut tourné « Harry Potter et le Prince du sang mêlé » ;

*Petit arrêt photo à 16h pour voir de plus près des morceaux de tourbe et le paysage alentour avec des conifères venant du Canada assurant un revenu régulier au bout de 4 ans ; mais trop de ces plantations ont appauvri le sol et cette année, un grand plana organisé la plantation de milliers de feuillus (chêne demandant eux 120 ans pour produire), or, il y a très peu de forêts en Irlande (9,5%) contrairement à la France (de 29 à 30 % de sa superficie) ;

* un second arrêt à 16h20, permet l’achat de timbres-poste et sur l’autre trottoir la statue immense d’un géant « This isConnemara, conn son of the sea, builtin1999 by Joyces Craft Shop for no apparent reason » !

 *nous poursuivons la route entre Galway et le Comté de Clare : Liscannor, La Hinch, la  N67 direction  Ennis à 85 km, un mémorial sur la grande Famine ; nous contournons Ennis dans le Comté de Clare ; N85 direction Aéroport de Shannon à 20 km : 35 km Limerick ; M18 Rine River : dans les années 1940, on se servait de l’estuaire du Shannon pour les hydravions (le père de l’actrice Maureen O’Hara était un pilote) ; l’ouverture de l’aéroport de Shannon dans les années 1950 mit fin à cette activité ; nous contournons le Château-donjon de Bunratty qui protégeait le nord de Limerick : ville ouvrière de 80 000 habitants, divisée en 3 parties avec la Cathédrale Ste Marie ; au XVIIIe , un député a touché une énorme subvention qui a permis la construction du quartier géorgien traversé par le Shannon ;maintenant, beaucoup d’entreprises (Dell, Johnson…) y sont installées.

*M20 à gauche puis N21direction Cork-Tralee (90 km); Adar ader, petit village au style particulier avec un château fort au moyen âge, domaine du Comte de Bestford puis au XIXe d’un Lord anglais qui a fait construire son manoir et des cottages avec des toits de joncs en style anglais ; quand son manoir a pris feu, les villageois l’ont aidé ; en récompense, il leur a fait construire un lavoir  ; une église de la Trinité (XIIe), ordre important en Europe lors des Croisades qui ramassait l’argent pour payer les rançons des Nobles.

18h08, Tralee est indiqué à 89 km ; l’autoroute se termine et se transforme en N21 ; nous passons un manoir-hôtel avec un terrain de golf, un vieux pont en pierre, les ruines d’un château médiéval, la St Nicholas National School ;une demi-heure après,Newcastle West, village à l’irlandaise, avec une rue principale, le château des Desmond ; la villeétait le point de rassemblement pour les adieux en famille lors de la Grande Famine.Nous prenons ensuite la N59 : tous les panneaux sont désormais écrits en Irlandais car c’est une région où c’est la première langue ;nous arrivons au Devon Inn hotelau lieu-ditTempleprès de Limerick. Dîner à 19h30 :

Colin-légumes ou dinde-légumes (toujours les mêmes depuis le début) /Profiteroles au chocolat.

 

Samedi 25 juin :DINGLE -TRLEE

*nous transportons les valises à placer dans les coffres du car dès 8h00afin de partir15 mn après en direction deDinglepour 100 km environ ;

*N21puis N22,N70 nous contournons Tralee :ville de 40 000 habitants, elle a survécu car elle a été dominée par 6 générations de Comtes de Desmond, le dernier, Fitzerald (« fils de » en vieux Français puisque les comtes étaient anglo normands et surnommé « Géraldine » par les Irlandais) ayant été exécuté pour trahison ;Tralee a survécu grâce à sa production de lait et au tourismesans industrie compte tenu de la proximité de Dublin (5 heures) ; en 1896, fut construit un canal d’eau de mer, toujours plein car il récupère les eaux de l’Océan ; unebelle légende est à l’origine d’un grand festival créé en 1950 :il y a longtemps, au milieu du XIVe siècle, un couple était éperdument amoureux ; le garçon appelait sa dulcinée « sa rose » ; or, cette dernière était domestique dans la famille du garçon ; les parents la gardèrent mais envoyèrent leur fils autour du monde faire des affaires ; il revint bien des années plus tard pour apprendre que « sa rose » venait juste de décéder ; il écrivit alors un superbe poème pour sa bien-aimée ; mis en musique,ce poèmeva devenir une chanson populaire « La Rose de Tralee » ; donc, à ce festival, douze jeunes filles par Comté doivent se présenter pour l’élection de la « Rose de Tralee »qui le restera pendant un an ; ce festival perdure et en 2020, sa renommée a fait le tour du monde puisque des prétendantes sont venues de tous les pays étrangers car elles avaient des ascendants irlandais pour l’élection pendant le mois d’Août ; d’ailleurs à côté du Brandon Hoteloù nous allons ce soir, il y a une magnifique roseraie avec des roses du monde entier ;

*enfin,N87 ;à 9h10, la baie de Tralee est à droite,à gauche le vrai port de Blennerville, la River Finglas sous le brouillard ; de petites parcelles de champs de peu de rendement avec des haies contre la pluie pour assécher les champs ; en effet, dans les années 1870, les terres n’étaient que louées aux Irlandais malgré l’intervention de Lord CharlesSteward Parnell militant pour rendre les terres aux Irlandais ; il meurt à la fin du XIXe ; au début du XXe, le Parlement anglais a accordé le droit de rachat de leurs terres aux Irlandais mais ceux-ci n’avaient pas assez d’argent pour le faire ; aussi, rachetèrent- ils peu de terres(20 à 25 hectares)en construisant leur maison juste au milieu ; nous roulons le long de haies de fuchsia en fleurs (anascaul ?) avec  au bout l’auberge du Pôle Sudcardans les années 1875, naquit Tom Creann, fils de famille nombreuse, qui s’engagea dans la Navy à 15 ans dans le Kerry pour nourrir sa famille ; il arrivedans les années 1900 en Australie avec le Capitaine Scott qui atteint le pôle sud et monte une expédition pour aller en Antarctique ;Tom fut embauché une première fois ; quelques années plus tard, Scott remonte une équipe et le rappelle : il emporta des provisions et fit la dernière étape avec lui mais fut renvoyé juste avant la fin car il n’était pas anglais ; il sauva cependant son équipage et Scott, lui, ne reviendra jamais avec son équipage anglais ; à son retour, Tom fut décoré et repéré pour une 3è expédition mais il se fera prendre dans les glaces de l’antarctique où son bateau a implosé; les canots de sauvetage sur la glace parvinrent à une île où une équipe de baleiniers les sauvèrent en 1916 ; il revint en Irlande mais fut considéré comme traitre car il avait travaillé et sauvé des Anglais ; il ouvrit alors un pub et vécut jusqu’en 1938 où il mourut d’une appendicite non soignée ayant entraîné une septicémie : l’on peut voir sa statue à gauche avec son chien et l’auberge à droite ; son histoire est passée dans Thalassa à la télévision française ;

*arrêt photos pluie et brouillardN86à 9h39 et peu de temps après nous arrivons à Dingle ; [ville du Comté de Kerry. Elle se situe à l’extrême Ouest du pays, sur la façade atlantique, à 50 km au Sud de Tralee et 80 km au Nord-Ouest de Killarney. Elle vit essentiellement du tourisme, de la pêche et de l’agriculture. Elle compte de nombreux pubs, cafés et restaurants. Depuis 1984, un dauphin baptisé « Fungie » constitue une attraction touristique ; ayant élu domicile dans la baie, il accompagne les bateaux.].C’est un des plus petits ports de pêche d’Irlande et de croisière, port naturel à gauche d’une anse protégée et juste un chenal ; comme il n’y a pas de vagues, il n’y a nul besoin de jetée artificielle ; les patrons pêcheurs (crustacés, et poissons du bord de côte) disparaissent peu à peu pour cause de faillite et ne parviennent même pas à vendre leur bateau ; cependant, l’Union Européenne les a indemnisés ;depuis 15 ans, il existe une autre pêche au Nord de l’Atlantique avec des bateaux-usines de toutes les nationalités où les pêcheurs restent pour des mois entiers pécher le colin, cabillaud, lieu et thon ;Dingle est le port le plus près, le poisson y est alors déchargé et Dingle est gagnant avec les taxes  importantes ; le poisson alimente le marché européen dont Français , les camions frigorifiques parvenant dans les 24 heures à Rungis.Des croisières s’y arrêtentégalement [M3] [M4] [M5] ainsi que la Course du « Figaro »il y a quelques temps ; l’attraction de Fungie le Dauphin a pris fin avec l’arrivée de la COVID ; en haut de la colline, une pierre signale l’entrée du chenal.

*Il est 10 heures, le car se gare tout près des quais et nous avons une demi-heure pour baguenauder sous la pluie dans Dingle : le syndicat d’initiative est une source incroyable de renseignements divers (cartes,nombreux feuillets, livrets…) sur toute l’Irlande et jouxte des toilettes publiques, des bateaux sont encore amarrés au quai et les maisons bien jolies avec de petites boutiques très agréables ; un peu plus haut, une église avec un calvaire nous tend les bras ; il existe une distillerie artisanale que nous ne visitons pas ; de toute façon, le whiskey avec le gin sont immédiatement vendus et les bouteilles sont très rares à trouver ;

*nous reprenons le car pour la Slea Head drive, c’est-à-dire la route serpentant en corniche tout le long de l’Océan et faisant le tour de lapéninsule de Dingle sur 45 km[le long de la péninsule de Dingle dans le Comté de Kerry, cette route touristique d’une cinquantaine de kilomètres au tracé pittoresque alterne d’imposantes falaises et de petites criques de sables blancs.]

*Ventry, paroisse, avec quelques maisons, une église et un pub, le chemin de pèlerinage de Brandon le voyageur(ou Sir Brighton ?) qui lors d’un voyage a aperçu une terre et a cru que c’était Terre-Neuve ; il aurait vu apparaître et disparaître des monstres cracher de la vapeur ; c’était, en fait, une baleine et des geysers islandais ; il a mis 7 ans pour rentrer et a été suivi par des pèlerins avec un oratoire datant de l’an 800 ; les gens vivent actuellement de l’élevage des moutons et du tourisme avec beaucoup de monuments historiques sur des terrains privés, un deal a été passé entre les propriétaires et l’Etat pour la possibilité d’un péage ; en contrepartie, le propriétaire doit contrôler l’état du site sans dégradation ; la Baie de Ventrytrès large ne peut accueillir un port ; CeannSratha belle plage où l’on peut voir des baleines venant se nourrir de plancton dans le Golfe Stream, des colonies de phoques  et des oiseaux de mer (macareux, cormorans…) ; au nord, se trouve CeannSibéal (la pointe de Sybille) où des scènes de « Wars VIII » ont été filmées ; une tour a été construite sur ce promontoire à l’époque de Napoléon : les ruines sont encore visibles aussi bien que le château de Piaras ; les 3 sœurs (relief montagneux) sont au nord à l’embouchuredu port de ArdnaCaithne et de Baile Dhaith ; on parle beaucoup irlandais dans cet endroit , dont une école où il s’agit de la première langue; l’église Ste  Caterina avec la bible et la messe en irlandais ; Paddy O’Se ( à prononcer Oché) propriétaire du club de foot gaélique et de la moitié du village ;

*nous poursuivons : Coummeenoole Beach, Dunquin, Clogher Strand Beachavec de magnifiques sites sur les immenses plages, l’Océan Atlantique se brisant sur les rochers et les falaises, les prairies et champs, les maisons aux façades de couleur, des petits forts ronds en ogive  comme les bories en France : les BeehiveHutsservant de relais pour les pèlerins ,des reconstitutions  de maisons comme au temps de la famine accueillant de 10 à 15 personnes car les Irlandais (catholiques) avaient beaucoup d’enfants ; un grand virage et nous passons à gué un pont où coule un petit ruisseau par-dessus ;Sleahead avec à la pointe de la péninsule de Dingle, la vue sur les Iles Blasket , désertes depuis 1951, habitées au XIXepar des pêcheurs de langoustes, sans aucun bétail et totalisant environ 120 personnes de 7 à 78 ans avec tous les problèmes que posait l’accostage en cas de grosses tempêtes ; le film « La fille de Ryan » fut tourné dans ce coin avec un grand village construit en dur à cette occasion selon les normes du XVIIIe ;ilest resté 18 mois au lieu des6 mois prévus, les maisons étant démontées pierres par pierres.

*nous déjeunons pour un fameux repas :

Hachis parmentier/ gâteau aux carottes ou « Sepherd pie », gâteau du berger, délicieux

*13h33,le car repart pour Ballyferriter afin de parvenir à l’Oratoire de Gallarus : [situé sur le territoire du petit village de Baile na nGall sur la péninsule de Dingle, ce petit bâtiment de pierre, présenté comme une église paléo chrétienne du VIIe siècle, remonte au XIIe pour certains historiens. Le matériau employé est du grès brun provenant des falaises de la cote ; il se taille aisémentet a une grande résistance ; la maçonnerie est non pas en pierres sèches mais en pierres taillées. Son usage a donné lieu à de nombreuses interprétations : église paléo-chrétienne, église romane, chapelle funéraire privée, abri pour pèlerins.]. Il nous fautposséder des tickets d’entrée car ce monument se tient sur un lieu privé ; nous montons le chemin sur 200 mètres, le long de haies de fuchsia pour parvenir à cette construction originale, en formed’unegrande coque de bateau renversé, avec des murs de 1 mètre d’épaisseur à la base pour devenir de plus en plus fins en hauteur ; le sol est actuellement bétonné compte-tenu du nombre de touristes ; à l’intérieur contre le mur à gauche, des pierres plates sont sur le sol alors qu’au bout les pierres sont plus hautes avec une croix celte ; en fait, ce site n’aurait rien à voir avec un oratoire mais serait plutôt un lieu de pèlerinage ; nous revenons sur le même chemin sous une pluie battante et parvenons dans la cour dans une petite salle de cinéma où est projeté un documentaire de 12 mn : Sea Head vue du ciel.

*nous remontons à 14h30 pour prendre en car la R559afin d’ arriver assez rapidement à Dingle ; il pleut toujours ; nous nous arrêtons de nouveau dans cette ville pour faire quelques achats dans de belles boutiques et/ou déguster un irish Coffee dans un pub.

*nous continuons sur Tralee à 50 km(un peu plus d’une heure) pour nous installer assez tôt au Brandon Hotel (pour 2 nuits) et dîner dès 18h30afin de pouvoir assister à des courses de lévriers sur le cynodrome voisin :

Soupe de potiron et tomates/viande de porc-sauce-compote-purée et divers légumes/Profiteroles au chocolat

*c’est tout bon pour repartir à 19h30 en car sous la pluie, direction le cynodrome afin de suivre environ 6 courses ; nous récupérons un livret avec les explications et informations détaillées sur chacune des courses ; la piste qui constitue le parcours se présente sous forme d’un immense anneau  de sableextérieur où six lévriers vont courir en partant à différents endroits selon la longueur de la course (différentescatégories: 325 yards (280m) à faire en 17-18 secondes ou 520 yards (480 m) en 29 secondes), ceci entraînéspar un lièvre orange (leurre en métal qui va très vite au bord externe de la piste) ; leur vie de labeur est assez courte : de 2 à 5 ans et demi ;les courses se renouvellent toutes les 12-14 minutes et toutes les 2 courses, un engin vient redamer le sable ; tout se déroule selon un protocole bien établi : les lévriers, qui attendent leur tour avec leurs maîtres, sont amenés par eux sur le terrain herbeux du stade (beaucoup en profitent pour se soulager : les lévriers, pas les maîtres !!) ; ils portent tous une muselière assez légère en métal ; la première course démarre pour nous à 19h46 ; certains d’entre nous ont parié : minimum 1 euro ; tout autour, le long des gradins, des bookmakers, des écrans de télévision pour visionner d’autres courses ; les autochtones sont réunis entre eux et discutent assez fort ; la pluie persiste et il n’est pas facile de faire des photos compte tenu de la vitesse des lévriers ;

*six courses comme prévu, nous rentrons vers 21h00 nous reposer, bien fatigués, à l’hôtel pour la première nuitée.

 

Dimanche 26 juin :    TRALEE -Anneau du KERRY   -TRALEE

*nous démarrons à 8h30 sans les valises puisque nous avons une 2ème nuit à passer à l’hôtel et avec un nouveau chauffeur Jimmy ; nous allons par la N70faire l’anneau du Kerry

*vers 9h00,nous descendons surKillorginavec le 10 Août la Fête du Bouc ou Foire au bouc « Puck Fair », un bouc est choisi par la communauté villageoise et est couronné pendant 4 jours où l’on doit s’incliner devant lui ; cette tradition remonte au temps de Cromwell lorsque ses armées pillaient et massacraient l’Irlande ; le chef de ce village avait choisi des bergers afin de voir de loin si une armée s’approchait ; or, un berger rentra chez lui mais un de ses boucs devint fou et sortit; la mère du berger lui courut après et vit de ce fait au loin l’armée anglaise qui arrivait ; le village fut évacué et l’armée passa sans rien faire ; nous passons une rivière où le saumon remonte (autorisation de pêche au filet) ; chèvres et boucs sont en liberté dans les champs montagneux avec les moutons ; à gauche, un vieux massif montagneux le MackilouGizz, ex vallée glaciaire avec des lacs et rivières, karrytohill de 3 200 pieds c’est-à-dire 1 040 mètres ; des terrains marécageux sont propices à  la tourbe de couverture car il y a ruissellement des eaux ; avantdesponeys du Connemaraétaient utilisés comme animaux de traitmais , ils ont failli disparaître avec la mécanisation ; heureusement, vers 1980 des passionnés du Kerry ont sauvé cette race (450 environ dans toute l’Irlande) ;

*petit arrêt à la rivière (à truites) Cara , sortant du lac du même nom, pour l’achat dequelques souvenirsirlandais authentiques proposés sur le bord de la route par un autochtone accompagné d’un âne sur lequel est perché un chien; plus loin, en continuant la descente dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, nous trouvonsGlenbeigh, petit village au bord de la baie de Dingle(de l’autre côté de notre périple d’hier) ; une histoire raconte qu’un land lord anglais ne pardonnait pas à ses locataires des impayés et chargeait la police anglaise de les expulser et détruire leur maison par le feu ; aussi, lors de la guerre contre les Anglais, des irlandais sont venus frapper à sa porte et ont incendié son manoir ; en ce temps, les expulsions étaient fréquentes dans cette région avec les terres au bord de la baie de Dingle où les Anglais gardaient une flotte dans la côte abritée du temps de Napoléon ;la baie commence à se fermer à un endroit en créant du côté de Dingle comme un pouce ; à gauche, un reste destrains de Tralee à Watervilleau sud de la péninsule, du temps où les compagnies privées de chemin de fer sillonnaient la campagne ; après leur fermeture dans les années 1930-1960, des bus les ont remplacés ; la gratuité de tous les transports privés est assurée pour les personnes de plus de 65 ans ; plus loin, un viaduc, ancien pont du chemin de fer, est transformé en coulée verte pour les piétons et les cyclistes ;

*il est 10 heures, nous sommes à Kells pour une heure dont unedémonstration de chiens de berger ; tout d’abord, les différentes sortes d’agneaux se retrouvent dans les généralités. 

*ce berger possède au moins 600 moutons pour pouvoir gagner à peu près sa vie (dont des moutons à tête noire d’Ecosse faits pour vivre dans ce genre de paysage) ; il asix chiens(toujours 4 entraînés et 2 au moins à l’entraînement) dressés spécialement par lui à l’aide sa voix ou d’un sifflet (sifflement) quand les bêtes sont assez haut (500 à 600 mètres) ; les chiens , desBorders Colleys, mâle ou femelle, coûtent 300 euros àl’achat et 15 000 euros s’ils sont déjà entraînés ; on commence leur éducation dès 4 mois avec 2 ordres simples (assis-arrêt) ; un chien apprend par étapes en un an et demi et prend sa retraite à 9 -10 ans ;les chiens peuvent travailler de concert sachant que les ordres peuvent être différents par exemple l’ordre Droite-Gauche pour orienter le troupeau en lui courant après ;

*en effet, les agneaux les craignent car ces chiens descendent du loup et sontconsidérés par eux comme des prédateurs ; aussi, les évitent-ils ; il suffit donc de faire faire la bonne manœuvre au chien pour orienter les moutons : le chien placé à droite, le troupeau va aller à gauche puisque les moutons partent toujours de l’autre côté du chien ; le berger peut donc faire monter le troupeau, le faire descendre à sa guise en commandant les manœuvres aux chiens à qui il donne des ordres tour à tour ; il peut même décider de sélectionner une ou deux bêtes , le chien à l’opposé du troupeau et lui à l’opposé du chien ; les moutons descendent toujours en diagonaleet un seul mouton peut être sélectionné sachant qu’ensuite, le chien reste sans bouger dans son coin, le sélectionné s’arrête aussi ; de toute façon, lorsque le ou les chiens s’arrêtent, tout le troupeau s’arrête également. Si le chien repart et s’approche,les moutons repartent dans l’autre sens en gardant toujours leur distance, d’où l’importance de Droite et Gauche. Si le troupeau est assez grand, il y a un chien de chaque côté pour les regrouper et dans ce cas, les moutons peuvent descendre tout droit au coup de sifflet significatif du berger. Les chiens sont très sensibles aux sons (7 fois plus qu'un humain) ; aussi, le berger peut se contenter de parler sans même crier pour rappeler un ou des chiens pas très éloignés.

*la démonstration terminée, nous passons au bar déguster des scones avec de la crème, du beurre demi sel, de la confitureet du thé, un vrai délice !!! Un petit magasin proposant surtout des vêtements de laine jouxte l’endroit.

*11h00 passées, nous pouvons nous reposer bien repus et redescendre sur Cahersiveen qui tire son nom de 2 forts ronds sur des collines opposées avec un petit port de pêche,Portmageeune sculpture de Brandon et son compagnon avec son bateau partant en Atlantique, une caserne militaire anglaise (1918-19) au bord de la rivière , l’église Daniel O’Connel avec sur le portail le nom d’un politique O’Flagherty, cardinal à Rome ayant sauvé des centaines de juifs, une station météo la plus à l’Ouest « Valentia Meteorologye » qui a aidé pour le débarquement en Normandie afin d’indiquer la date adéquate, l’île Valentia se trouvant à 200 mètres des côtes ;une carrière d’ardoises (permettant pas mal d’emplois), des empreintes animalesfossilisées (gros lézard de 60 cm) du temps des dinosaures retrouvées et mises dans un musée , un câble de 3 000 km de long dans l’Atlantique pour assurer la communication entre le Président Américain et la Reine Victoriaen 1857, câble coupé depuis mais toujours sous l’Océan  ; nous contournons toujours par la nationale70 bien étroite , Ballinskelligsavec unegrande baie : les paysages sont splendides ;

*enfin,Watervillequi vit du tourisme : connu surtout pour Charlie Chaplin qui bien que né en Angleterre est venu plus de 10 ans y pêcher dans le grand lac, un festival, des terrains de golf, un musée de la Mémoire, une église en dehors du village, détruite et reconstruite avec toujours deux hommes dehors pour surveiller une éventuelle arrivée des Anglais ; nous nous y arrêtons pour déjeuner mais la faim n’est guère au rendez-vous compte-tenu des scones et thé de Kells :

Poisson fumé (genre Haddock) / frites/ 2 boules de glace

*nous descendons encore sur Caherdaniel, où a fini sa vie Daniel O’Connor, libérateur du pays : beaucoup de rues irlandaises portent son nom dont la plus grande rue de Dublin : né en 1775 dans le Kerry d’une famille riche, il a fait des études d’avocat à Trinity College, a connu la Révolution Française et a défendu les bergers irlandais catholiques, prônant la liberté mais sans bain de sang ; dès 1810, il créé un parti politique (rassemblant les Irlandais pour qu’ils puissent se présenter au parlement anglais) qui obtint en effet les premiers élus ; pendant tout le reste de sa vie jusqu’en 1840, il milita pour que le Parlement revienne à Dublin ; il va hériter de la maison de son oncle à Caherdanielet y finir sa vie avec sa femme ; la maison où il est né se trouve à l’entrée du village ; il eut droit à des funérailles nationales à Dublin compte tenu de ses combats ; puis nous remontons la péninsule en conservant le même sens pour aboutir à Sneemaprès un petit arrêt photo de 5 mn compte tenu de la beauté des paysages ; les îles près de l’estuaire de la rivière Sneem possèdent une végétation sub tropicale  résultant du Golfe Stream ; situé sur l’estuaire de la rivière Arosheelaun, Sneem se trouve du côté sud de la péninsule et une pause de ¾ d’heure dans la ville nous permet d’effectuer encore quelques achats et de nous balader : une fois franchi le pont sur la rivière, nous entrons dans la ville où les maisons de différentes couleurs se côtoient, une stèle commémorant le passage du Général De Gaulle, un homme en chair et en os assez âgé avec sa chèvre, un arbre en inox (Cadeau des Israéliens), une statue de Casey né ici et champion de catch aux USA, une statue d’un joueur avec un ballon (pour plus de détails sur les Loisirs sportifs , on peut revoir dans les généralités).

14h45,nous repartons par Barfinnely Lake, arrivons au Col de Moll surplombant la vallée noire avec au fond la rivière noireet la plus haute montagne d’Irlande avec 3 200 pieds ; nous prenons maintenant la N71 en obliquant à gauchedirection Killarney22 km et Tralee 55 km pour entrer dans le Killarney National Park de plus de 10 000 hectares avec 3 lacs : Long leane ou Lowerlake, Middle lake et Muckrosslake ou Upperlake que nous voyons en enfilade à Ladies‘View [appelée ainsi en référence à la Reine Victoria en visite en Irlande en 1861.Alors que celle-ci était sur le chemin qui menait à la propriété de Muckross House,la Reine fut charmée  par ce paysage exceptionnel ; à un tel point, qu’elle ordonna que l’on immobilise l’attelage etque l’on autorise (fait exceptionnel pour l’époque) ses dames de compagnie à admirer la vue avec elle. D’aprèsl’histoire, elle passa un long moment à s’imprégner du panorama avant de repartir vers MuckrossHouse. Depuis ce jour,le lieu fut baptisé « le Ladies View » ou « Vue des Dames » en référence à la Reine et ses dames de compagnie qui l’admirèrent l’espace de quelques minutes.]

*il est 16h00 environ, le car nous dépose à Muckross House pour une visite d’une petite heure : [manoir de style Tudor, il se compose de 65 pièces. De gros travaux d’aménagement sont entrepris dans les années 1850 pour préparer la visite de la Reine Victoria en 1861, les propriétaires espérant tirer du séjour de la souveraine quelques avantages. Mais les dépenses aggravent les difficultés financières de la famille qui doit vendre la propriété.]

* en effet en 1840, la famille Herbert acheta 5 000 hectares dans la vallée à côté de Muckross  (cochon sauvage en Irlandais) ; ils y vécurent heureux pendant 10 ans ; de l’autre côté, le Comte de Kemmort avait 4 000 hectares ;

*or, la Reine Victoria devait venir en Irlande une dizaine d’années après avec tous ses serviteurs ; elle accepta l’invitation privée du Sieur Herbert pour venir passer une nuit dans le manoir mais cela supposait quelques aménagements : un bureau particulier (à la place d’une belle salle de billard), une chambre au rez de chaussée (elle voyageait avec son propre lit…) ; bref, tout fut refait avec organisation même d’une chasse à courre, le sieur Herbert convoitant un titre de Noblesse ! Hélas, peu après, la Reine devint veuve et oublia toutes ses promesses ; la famille ruinée dût vendre le domaine 20 ans plus tard.

*La famille Guinnessl’a racheté sans toutefois l’habiter, ne s’en servant que lors d’invitations ; elle le revendit dans les années 1910 à un Américain qui en fit cadeau à sa fille pour son mariage ; celle-ci y résida jusqu’en 1927 avec mari et enfants mais à sa mort, le mari partit avec ses enfants, le dernier étant mort il y a 10-12 ans ; de ce fait, le domaine resta inhabité pendant 3-4 ans et fut donné à l’Etat Irlandais qui n’eut pas les moyens de l’entretenir ; le reste du domaine fait partie dorénavant du Parc National de  Killarneyavec une flore et une fauneexceptionnelles et protégées (aigles pécheurs, martres, une race de chauve-souris, des cerfs rouges…) ; la forêt est une vraie forêt de feuillus pour la première fois en Irlande afin de reproduire la forêt primitive en la laissant sauvage (chênes, fougères et hélas rhododendrons qui commencent à tout étouffer et qu’il faut éclaircir).Le manoir est classé monument historique et est encore en cours de rénovation. Le parc descend lentement sur le lac de Vocross avec des jardins aménagés (rocaille…) traversés par un petit ruisseau ;

*Killarney est à la croisée de 3 péninsules : Dingle, Kerry et Berra (entre la Kenmare River et la Bantry Bay) ; la population double ou triple en été grâce au tourisme ; elle possède la Cathédrale Ste Marie dont la construction débute en 1840 mais s’arrête pendant la grande famine : elle a d’ailleurs abrité des milliers de morts et il existe un arbre commémoratif devant, son clocher n’a été fini qu’en 1912 ; beaucoup de pubs et restaurants pour les touristes ;

*nous remontons sur Tralee par la N22retourner sagement au Brandon Hotel pour la 2è nuit ;

* dîner à 19h00, assez tôt pour pouvoir assister au spectacle de chant et danses le soir pour la somme de 30 € ; pour les détails sur ces activités, on peut se reporter avant le Sport dans les généralités.

*20h30, la salle est comble avec pas mal d’Irlandais et le spectacle commence :

- 2 chanteuses (ce sont des sœurs ?), un guitariste-banjo, un accordéoniste chromatique, une violoniste-pianiste, un organisateur-danseur-bodhrum (rappel : tambour percussion), 2 danseurs et 2 danseuses. Le spectacle se termine à 22h10 et nous les retrouvons dans le hall pour acheter un DVD pour ceux qui sont intéressés.

Deuxième nuit à Tralee, nous devons préparer les bagages pour le départ le lendemain.

 

Lundi 27 juin :TRALEE   -MIDLETON   -COBH -CARLOW

*Dernier vrai jour de séjour, le lendemain ne servant qu’au retour. Nous descendons les valises assez tôt pour pouvoir partir dès 8h00 ; nous passons par l’arrière de l’hôtel ;

*premier arrêt vers 9h30 au milieu du trajet à Macroon, petit village avec quelques restes de remparts ; les paysages changent dans le Comté de Cork avec des champs d’herbe, des vaches laitières laissant peu de revenus (60 000 €/ an)car le prix du lait est bas ; la vallée de la rivière Lee qui serpente et se jette à Cork dans le delta ; elle déborde assez souvent dans Cork car elle a peu de débit et il y a peu de pente. Nous ne nous arrêtons pas à Cork, 2è villed’Irlande avec 120 000 habitants, le monastère St Philibert (VIè) ville un peu enclavée entre montagne et océan ; elle possède un aéroport sur un plateau mais le brouillard étant fréquent, les avions sont souvent détournés et une usine Ford (car le constructeur automobile descendait d’Irlandais) qui a fermé.

*quelques embouteillages commencent vers 10h15et nous faisons le tour du delta pour approcher de Cohb(prononcé cove en irlandais) appelé Queentownquelque temps pour commémorer la venue de la Reine Victoriaen 1849 ; port de croisière très important en particulier de la compagnie Brittany Ferries dont des ferries partent de Roscoff, Le Havre et Calais. 

*nous pouvons visiter tranquillement la ville en attendant d’aller auRV à 11h00 au Queenstown Story musée qui retrace toutes les émigrations de millions d’Irlandais cherchant une vie meilleure en Australie ou aux USA, surtout la terrible histoire du naufrage du Titanicet enfin, le torpillage du Lusitaniapendant la première guerre mondiale où les survivants y furent ramenés et les morts enterrés.

* La petite ville toute en hauteurau-dessus du quai et du port est flanquée de maisons victoriennes et de magasins de toutes les couleurs ;en bas, un panneau explicatif détaille les sites intéressants de la ville ; une plaque commémorative sur la façade d’un pub retrace le centenaire d’un évènement politique sur James Connely (1866-1916), patriote irlandais et socialiste qui fut un des signataires de la proclamation d’indépendance de l’Irlande en 1916et exécuté par les Anglais à cette même date comme un des leaders du mouvement indépendantiste ; auparavant en 1911, il y avait tenu un meeting afin de demander au gouvernement des aliments pour les pauvres enfants irlandais dans les écoles ; ses opposants provoquèrent une émeute qui le contraignit à s’enfuir et trouver refuge dans ce bar appelé ensuite « the Rob Roy Hotel » ; il revint à Cohben 1913 sans aucun problème . En haut des escaliers en pierre, l’on peut voir toute la ville et le port plus bas et même l’île « Spike Island », prison dans un premier temps, puis garnison militaire, totalement désaffectée actuellement ;on arrive ensuite au parvis de la Cathédrale Saint Colman : du nom de celui (522-604) qui fonda un monastère àCloyne à 30 km de là qui devint un grand centre d’études ;

*nous entamons la visite du musée pour une grande heureaccompagnés de Didier et une guide ; commandé par un armateur, le Titanic de la compagnie White Star fut construit en même temps qu’un autre navire avec caissons et double coque ; tous deux étaient réputés insubmersibles et devaient traverser très rapidement l’Atlantique ; l ’Olympique lancé en premier dut revenir en cale sèche avec 3 semaines de retard ; le Titanic prit le relais, les finitions étant juste faites lors du démarrage à Liverpool ; après une première escale à Southampton, une seconde à Cherbourg précéda la dernière à Cobh où 125 passagers montèrent pour des raisons économiques ; sinon l’ensemble des cabines de première classe était très luxueux ; il comprenait 2 228 personnes à bord (passagers et équipage compris) ; deux jours après ce départ, un iceberg dans un couloir connu fut signalé un soir à la radio mais personne ne le prit en compte et lorsque l’on s’en aperçut il était trop tard pour manœuvrer cet immense navire ; il comportait 20 canots de sauvetage pouvant contenir autour de 1178 personnes mais seules 705 personnes furent sauvées dans l’affolement général alors qu’il restait encore près de 400 places libres.

*Cette  effroyable catastrophe nous a certainement plus marqués que le beau filmde James Cameron (en 1997) car en arrivant,sur notre billet d’entrée, nous avions chacun le nom d’une personne différente ayant embarqué sur le Titanic et  nous pouvons à la fin connaître sa destinée ainsi que celle de sa famille car souvent elle avait embarqué à plusieurs :Je ne suis pas Kate Winslet,« Je suis Catherine Bourke , née en 1879, j’ai 32 ans avec mon ticket n° 364849 de 3è classe ; je devais aller au 66 Ruby Streat à Chicago dans l’Illinois ; venue de la Paroisse d’Adergoole du Comté de Mayo, je suis partie avec un groupe de 13 irlandais, garçons et filles, tous originaires de notre même paroisse ; nous partions pour l’Amérique à la recherche d’une vie meilleure ; nous nous connaissions tous et j’étais même avecma grande sœurMary  de 40 ans née en juin 1871 et mon frère John ; seuls 3 d’entre nous (Annie Kate Kelly, Delia Mac Dermott et Annie Mac Gowan) sur les 14 survécurent et une seule retourna à Mayo ; les 11 autres d’entre nous périrent ( ma sœur Mary, mon frère John et moi, Mary Canavan, Pat Canavan, Bridget Donohue, Mahon et Mary Morgan ,Catherine Mac Gowan, James Flynt, Nora Fleming ) et disparurent le 15 avril 1912 ; aucun corps ne fut retrouvé. »

*nous sortons du musée vers midi et quarten direction de Midletonà 35 km environpour moins d’une heurede transport et le déjeuner.

*nous pouvons commencer la visite de la distillerie Jameson pendant plus d’une heure ; Jack notre jeune guide parle très bien Français ; le whiskey demande toujours les trois mêmes ingrédients : eau pure, orge irlandais et levure de distillerie, transformant les céréales en alcool ; dès 1825, date de la création, l’usine employait 300  personnes et les logeait à proximité du site  dans des maisons, ceci jusqu’en 1970 ;Midleton est l’endroit parfait : à  l’Est de Cork , avec la rivière Dungourn donnant de l’eau fraiche ; le site est ancien puisque la famille Murphy établit cette distillerie en 1825 pour devenir un des plus prestigieux producteurs de Whiskey irlandais au monde : le Whiskey Jameson ; en 1867 fut fondée la Compagnie de Distillerie de Cork ;en 1966, trois principales distilleries : La Cork Distillery, John James et fils et John Power et fils s’unirent ; en 1975, toute la production passa de Dublin à la distillerie de Midleton ; le 24 février 1996, la Présidente de la République Irlandaise, Mary Robinson, vint la visiter comme l’atteste une plaque commémorative. Plus haut, nous apercevonsle Cottage où vivait la famille Murphy et qui sert maintenant de bureaux et d’archives historiques.

*nous voyons une courte vidéosur la fabrication du whiskey : Le Jameson est distillé 3 foismais auparavant l’orge maltée est restée dans l’eau pendant 2 jours : l’eau est en bas et le reste de la farine d’orge s’appelle la Dreche, celle qui n’est pas utilisée ensuite est revendue aux fermiers ;ensuite la fermentationdure 80 heures aidée par la chaleur du bâtiment qui a des trous et fait activer la germination ; le goût peut être non fumé avec du charbon non fumé ; en Ecosse, de la tourbe est utilisé pour chauffer et donne au whiskey un goût bien particulier ; nous voyons sur une photo un exemplaire de chaussures utilisées autrefois pour marcher sur les sols extrêmement chauds  ; dès 1834, un moteur àvapeur fut acheté pour la somme de 1 800 livres (correspondant maintenant à 2 millions d’euros)et qui dura jusqu’en 1975 ; en 1852 fut achetée une roue à eau de 6,6m de diamètre à Manchester ; nous entrons dans une immense salle avec 3 alambics qui travaillent en continu ; il faut 40 tonnes de charbon par jour pour les chauffer ; nous voyons d’ailleurs les 3 colonnes puisque tout le processus s’effectue en continu : la distillation se fait en 3 temps : Wash Still/Flints Still/Spirit Still ; cette triple distillation permet d’arriver au final à 84% d’alcool ; enfin, la maturation s’effectue en tonneaux qui peuvent être en chêne, marronnier, cerisier mais la distillerie n’achète que des fûts déjà « culottés » au moins 3 fois soit avec de l’alcool soit en brulant pour plus de saveur (vanille, fruit, caramel, noisette…)  : avec du chêne blanc américain de Misery ou de Galicie en Espagne, du Portugal, de Bordeaux ; le chef tonnelier vérifie tous les tonneaux qui conservent l’alcool de 5 à 30 ans, sachant qu’il y a une perte de 2% par an « la Part des Anges », ce qui donne près de 34 à 40% au bout de 18 ans. Nous passons dans une immense salle avec 700 tonneaux environ dont un avec une édition limitée pour 200 ans en 2025.

*le temps de la dégustation arrive dans 3 verres,3 sortes de whiskey : Scottish = 2 fois distillé, maturation en fût de chêne, notes assez fortes de vanille-caramel et fruits espagnols, tourbé, plus chaud et intense à la fin ; Jameson = trois fois distillé, maturation en fût de chêne (anciens récupérés des Américains), goût exceptionnellement « smooth », notes de cerise et vanille ; Américain = 1 seule distillation, maturation dans des fûts de chêne neufs, notes douces et parfumées.

*16h00, après des achats dans le local annexe, nous partons pour rallier Carlow : 175 km pour plus de 2 heures par Waterford, la N25 puis l’autoroute M9 ; nous retirons toutes nos affaires du car, le chauffeur devant reprendre d’autres touristes demain ; nous dinons à 19h45.

 

Mardi 28 juin :       CARLOW    -DUBLIN

*lever bien tôt pour près de 2 heures de trajet de Carlow à l’aéroport de Dublin : 115 km afin d’être 3 heures avant le vol de 11h30au terminal 2 d’Air Lingus .

*Bilan : nous avons parcouru 1 650 km en boucle autour des côtes irlandaises dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pendant nos 6 journées de séjour un peu pluvieux mais bien agréable.

 

 

 

 

 

 

 

 


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